Ce fut de nouveau une étape dantesque et la force collective de l’équipe FDJ a de nouveau fait très mal. Pendant 200 kilomètres, dans le vent, la pluie et le froid, Arnaud Démare et ses hommes se sont battus en tête de course en parfaite maîtrise de leurs efforts. Le sprint final est revenu en force à l’Italien Colbrelli (Bahrain-Merida) mais le leader du Trèfle, troisième, a conservé son maillot jaune de leader.
Forcément, avec le vent se renforçant en provenance de l’ouest, la course allait être soumise aux bordures et il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir le peloton exploser. Il y avait une échappée de neuf coureurs quand, au km 28, les rouleurs de la FDJ ont accéléré dans une ligne droite. Le peloton s’est scindé en six groupes mais le vent a continué son travail de sape. Le premier groupe, était fort d’une vingtaine d’homme et la FDJ était bien la mieux représentée avec Arnaud, Ignatas Konovalovas, Davide Cimolaï et Marc Sarreau.
Face au vent et à la pluie, la seconde étape du Paris-Nice a été soumise aux bordures
« Aujourd’hui avec le maillot à défendre, on était devant tout de suite et ça nous a souri » F. Guesdon
« Ça ne se passe vraiment pas mal, assure Frédéric Guesdon. Collectivement on a été bien hier et bien aujourd’hui. On n’a pas gagné cette étape mais on ne peut pas tout avoir. On était axés sur cette première partie de Paris-Nice mais notre aisance dans les bordures, à ce niveau, c’est assez récent. Je n’oublie pas qu’on avait été piégés par Katusha dans la deuxième étape de l’Etoile de Bessèges qui avait généré une remise en question. Aujourd’hui avec le maillot à défendre, on était devant tout de suite et ça nous a souri. Jacopo Guarnieri n’était pas très bien et a lâché prise, ce qui est toujours possible dans le froid, mais les autres c’était vraiment bien. Rudy Molard a sauté du premier groupe mais se trouvant dans le peloton Contador qui a fait la jonction à 50 kilomètres de l’arrivée, il n’a rien perdu et est toujours présent dans le Top 10 du classement général. »
Dans le final, Marc Sarreau a accompagné un groupe de six coureurs dont Philippe Gilbert et Tony Gallopin mais en a été exclu sur crevaison. Il a retrouvé ses équipiers en tête de peloton et quand Gilbert a été repris dans les dix derniers kilomètres, le sprint massif ne pouvait plus être évité. Il s’est fait au courage entre hommes marqués et frigorifiés. Colbrelli (Bahrain-Merida) a lancé à 250 mètres de la ligne avec Arnaud n’a pu le remonter, pas plus que Degenkolb qui s’est intercalé.
« A la fin, je ne sentais plus mes mains, j’étais frigorifié » A. Démare
« C’était encore une étape hors normes, dit le leader de l’équipe FDJ, le même scénario qu’hier mais avec 195 kilomètres à parcourir. Les conditions étaient pires qu’hier. Il y avait le vent, la pluie et il faisait très froid. A la fin, je ne sentais plus mes mains, j’étais frigorifié. J’étais un peu fatigué pour faire un beau sprint. Colbrelli est un client, il a gagné de belles courses. Je n’ai pas de regrets et j’ai encore le maillot jaune. Dans le final, on était tous à la limite et je me suis demandé si ça allait finir au sprint. Je pense qu’il y aura encore un sprint demain en espérant une météo plus clémente parce que depuis hier on puise dans nos réserves. »
Par Gilles Le Roc’h
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