C’était enfin une étape sans histoire, sans chute et sans nervosité. Marquée par une vaine échappée de cinq coureurs et la victoire au sprint de Mark Cavendish. Bénéficiant du bon travail de Sébastien Chavanel, Arnaud Démare a pris la sixième place, mais il était déçu.
Il est évident que l’absence de William Bonnet est cruelle pour Arnaud. Comme le dit Marc Madiot, « Sébastien Chavanel est contraint de faire le travail qui était celui de William et quand il est sensé faire le sien, forcément, il lui manque des forces ». C’est exactement ce qui s’est produit dans Fougères et il faut remarquer que Seb a déposé Arnaud dans la roue de Kristoff mais il restait un kilomètre.
« Seb Chavanel a fait un beau travail, dit Arnaud. J’étais avec lui dans les 40 derniers kilomètres, j’ai fait de la patinette, puis il m’a super bien placé. Après je suis déçu, je n’ai pas pu m’exprimer, contrairement à ce que j’avais fait à Amiens. J’ai été piégé parce qu’il nous manque du monde et c’est très difficile de rivaliser. Oui je suis déçu parce que c’était une belle arrivée, qui me convenait bien et sans doute était-ce le dernier sprint avant les Champs-Elysées.
A 2 kilomètres de l’arrivée, on n’est que deux et je veux absolument éviter d’être piégé. Donc on improvise, pour rester devant mais il y avait ce virage sous la flamme rouge que je savais piégeux. J’ai perdu de la place et après c’est très dur. »
Arnaud démare s’entend dire qu’il est peut-être moins explosif depuis qu’il travaille les classiques mais il élude la question d’un revers de main.
« L’explosivité je l’ai, dit-il, les classiques c’est un mois dans la saison, tout le reste de l‘année je sprinte. Les classiques ça fait gagner de la résistance. Que je sache, à Degenkolb et Kristoff on ne leur dit pas ça. Nous, il nous manque une pièce c’est tout ! Mes reproches sont pour moi, je ne peux rien dire à Sébastien et à l’équipe FDJ qui a la chance de jouer avec Thibaut et moi. Et puis quand même, les équipes des leaders sont là tard, BMC et Movistar jusqu’à trois kilomètres de l’arrivée, les Sky qui jouent encore des coudes à 2 kilomètres, je ne comprends pas trop. Ils tuent le métier parce qu’ils ont la trouille. Ils nous embêtent… »
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