Le Tour de France a vécu, de Fougères à Chartres, une très longue étape, 240 kilomètres figurant au compteur des coureurs à leur descente de machine. Arnaud Démare a profité du travail d’une équipe solidaire pour prendre la quatrième place. Sans avoir pu, une nouvelle fois, trouver l’ouverture.
« J’ai envie de vite gagner, pour moi et pour l’équipe. » A.Démare
Ce matin, au moment de quitter la Bretagne, le leader de l’équipe Groupama-FDJ se savait attendu. Cette étape vers Chartres et les deux suivantes vers Amiens puis Roubaix, lui conviennent parfaitement. Arnaud disait alors sa motivation :
« Je sais que de nombreuses occasions arrivent, insistait-il. Bizarrement, dans le dernier sprint, l’équipe Dimension Data avait un excellent train mais Gaviria et ses équipiers en ont profité. Il faut avoir le bon feeling. L’attente de la victoire est une source de stress parce que j’ai envie de vite gagner, pour moi et pour l’équipe. Nous sommes dans le Tour pour gagner et nous serions déçus de passer à travers. Il faut le bon feeling et trouver l’ouverture. »
En dépit d’un petit coup de bordures à 200 kilomètres de l’arrivée qui a vu se projeter à l’avant une dizaine de coureurs dont Arthur Vichot, cette étape a été contrariée par le vent de face et a vu deux attaquants échouer dans leur tentative, successivement Offredo (Wanty-Groupe Gobert) et Pichon (Fortuneo-Samsic).
A vrai dire, la course s’est emballée à 10 kilomètres de l’arrivée avec la mise en route progressive des équipes de sprinteurs. Olivier Le Gac a mis le train de Groupama-FDJ sur les bons rails, dans le dernier kilomètre Jacopo Guarnieri a délivré une copie propre. La grande difficulté dans le Tour, et notamment dans ces étapes sans relief n’atteignant pas l’organisme des coureurs, est de devoir composer avec la densité de la concurrence.
Dans le faux-plat montant final, Arnaud est resté coincé sur la droite de la route et contre la barrière dans la roue de Sagan (Bora-Hansgrohe). Il a pris la quatrième place en se faufilant vers la gauche quand le vainqueur Groenewegen (LottoNL-Jumbo) a pu se contenter d’aller tout droit.
« Collectivement nous avons bien travaillé. » M.Madiot
« Collectivement nous avons bien travaillé, assurait Marc Madiot. Après, il faut le bon timing du déclenchement du sprint. Arnaud est sur la droite, à l’intérieur de la courbe, il est rabattu et n’a pas le temps de prendre de la vitesse quand le sprint se lance. Si tu n’es pas le premier ou le deuxième à 200 mètres de la ligne, tu as zéro chance de l’emporter. Les quatre ou cinq premiers ont le même niveau, ce qui fait la différence c’est le déclenchement du sprint. Arnaud a fait un beau sprint mais le seul sprint parfait, c’est celui qui gagne. »
Dans le final, Olivier Le Gac a été victime d’une chute mais il a pu rapidement reprendre son vélo et terminer l’étape.
Par Gilles Le Roc’h
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