Moins d’une semaine après le terme du Tour de France, le calendrier WorldTour a repris sur deux fronts ce samedi. Sur le Tour de Pologne, c’est un sprint massif attendu qui a conclu la première étape à Lublin, où le final mouvementé n’a pas permis à Arnaud Démare de disputer la victoire. Trop en retrait au moment de l’emballage, le Picard a dû se contenter d’une neuvième place dans cet acte d’ouverture. Une nouvelle opportunité lui sera offerte dès demain.
Après un mois sans compétition, c’est à Kielce qu’Arnaud Démare signait son retour ce samedi, à l’occasion du Tour de Pologne. Pour sa première participation à l’épreuve depuis dix ans, l’ancien champion de France se présentait avec son train ainsi que Bruno Armirail et Quentin Pacher. Ses équipiers ont justement été mis à contribution dès la première étape puisque malgré la présence de quelques bosses à mi-parcours, le relief global de la journée était relativement plat. « Un sprint était fort possible à l’arrivée, confiait même Sébastien Joly. On a donc mis Bruno à rouler avec les équipes Quick Step-Alpha Vinyl et Jumbo-Visma. Il a vraiment fait du très bon boulot. Il a roulé pendant plus de deux-cents kilomètres et, surtout, il était encore là dans le final. Cela montre qu’il a bien géré son effort ». L’échappée du jour, composée de Kamil Malecki (Lotto-Soudal), Sam Brand (Novo Nordisk), Jonas Abrahamsen (Uno-X), Patryk Stosz et Mateusz Grabis (Pologne) a bénéficié d’un avantage maximum de six minutes en tout début de parcours, avant que le peloton ne régule aisément le tempo à l’arrière. À une cinquantaine de kilomètres du but, l’écart n’était d’ailleurs plus que d’une minute, laissant donc peu de chances de réussite aux fuyards. Le paquet a néanmoins temporisé et finalement repris le dernier échappé à moins de dix kilomètres de la ligne.
« La bonne nouvelle est qu’on a tout le monde sur le vélo », Sébastien Joly
Le sprint envisagé par tous s’est donc préparé, et la bagarre a été féroce. Bruno Armirail a lâché ses dernières cartouches avant de laisser Ignatas Konovalovas et Miles Scotson installer l’équipe dans les premières positions jusque dans les deux derniers kilomètres. « Le train s’est mis en place, avec Bram à la place habituelle de Ramon, c’est-à-dire entre Miles et Jacopo, reprenait Sébastien. La particularité qu’on avait relevée au briefing était le long boulevard avant de tourner à droite, à 800 mètres, pour effectuer la petite montée finale. Jusque-là, les mecs avaient bien joué le coup. Puis, on s’est fait un peu enfermer à ce moment-là. Arnaud était un peu trop loin au pied de la bosse pour pouvoir espérer un gros résultat sur la ligne. Il a réussi à remonter quelques places mais pas suffisamment pour aller jouer avec les meilleurs ». Dans un sprint à l’arrachée remporté par Olav Kooij, le sprinteur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a donc pu faire mieux que neuvième. « Ça reste une bonne entame pour une course de reprise, concluait Sébastien. Il y avait tout de même un bon collectif, les automatismes étaient bons. Le dernier boulevard était un peu particulier, et on a de la réussite car ça chute en milieu de peloton mais on y échappe. La bonne nouvelle est qu’on a tout le monde sur le vélo et on repartira demain sur l’objectif de victoire ».
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