Arnaud Démare est un champion et c’est en champion qu’il s’est imposé mardi dans Binche-Chimay-Binche, offrant à l’équipe FDJ son vingtième succès de la saison. Après un travail phénoménal de ses équipiers, le vainqueur de Milan-San Remo s’est imposé en force devant le seul Zdenek Stybar (Etixx-Quick Step) qui n’a pas été en mesure de déboîter pour le remonter.
Dimanche soir, et même s’il est quand acceptable de rater une course, il y avait de la frustration dans le camp du Trèfle après le Tour de l’Eurométropole et sans nul doute Frédéric Guesdon qui se demandait si la Belgique pouvait encore réussir à ses spécialistes des classiques, n’a pas eu à chercher ses mots pour motiver ses troupes. Aujourd’hui, ses hommes ont été irréprochables !
A 70 kilomètres de l’arrivée, ils se sont regroupés en tête de peloton pour entamer véritablement la poursuite derrière les deux échappés du jour, Lars Bak (Lotto-Soudal) et Vegard Stake Laengen (IAM Cycling). Ils avaient encore près cinq minutes d’avance en entrant sur le circuit final de 17 kilomètres à accomplir à quatre reprises avec deux kilomètres d’accès à la ligne d’arrivée, en faux-plat montant pavé.
Dans les deux derniers tours, la cause des échappés étant entendue, les attaques ont été nombreuses, parfois émanant de groupes de 6 à 8 coureurs mais Yoann Offredo, déchaîné, s’est avéré être un chien de garde intraitable, roulant et roulant encore pour reprendre tout le monde, Kenneth Vanbilsen (Cofidis), le dernier à 3 kilomètres de l’arrivée.
Dans l’amorce du sprint, la manœuvre du champion olympique Greg Van Avermaet (BMC), de Jurgen Roelandts (Lotto-Soudal) et de Stybar (Etixx-Quick Step) était claire, ils chercheraient à éviter l’emballage mais bien replacé par William Bonnet, Arnaud Démare est resté vigilant. Accompagnant ces trois hommes, il a produit son effort à 300 mètres de la ligne, en force et sans plus jamais décliner jusqu’à la ligne d’arrivée. Il a frappé les esprits à moins de deux semaines du championnat du monde.
« J’avais regardé les vidéos de cette course des deux dernières années, explique Arnaud, et j’avais vu que le sprint se faisait à la sortie du virage, ça m’a servi. Je n’ai pas attendu. Cette victoire récompense le gros travail de mes équipiers qui ont contrôlé la course. La forme est là depuis un moment mais je n’arrivais pas à gagner. Je suis content parce que j’ai de bonnes jambes. Ca va me faire du bien avant le Mondial ! »
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