Depuis un mois, la victoire fuit décidément Arnaud Démare. Le Picard n’a pourtant pas été bien loin de conclure ce samedi, à l’occasion d’une Primus Classic âprement disputée sous la pluie et sur les monts pavés. Mais pour quelques centimètres face à Jordi Meeus, au sprint, il a de nouveau dû se contenter de la deuxième place. Il en totalise désormais cinq depuis le début du mois d’août, mais confirme néanmoins son excellente condition en vue de la dernière partie de saison.
Près de trois semaines après sa dernière apparition, sur la Bretagne Classic, Arnaud Démare faisait son retour à la compétition ce samedi à l’occasion de la Primus Classic, en Belgique. Et c’est sur un terrain qu’il affectionne, dans les Flandres, que le sprinteur tricolore avait décidé d’initier la dernière ligne droite de sa saison. Il était aussi accompagné de la quasi-totalité de son train, moins Miles Scotson, mais avec Lewis Askey et Olivier Le Gac. De nombreux sprinteurs avaient d’ailleurs fait le déplacement, malgré un tracé loin d’être rectiligne. « C’était qui plus est une course sous mauvais temps, avec le froid et la pluie, ajoutait Benoît Vaugrenard. C’était une course très dure, une vraie course belge ! Il y avait un vent plutôt favorable sur les 120 premiers kilomètres, où il fallait être vigilant. Finalement, quatre coureurs sont sortis puis la Lotto-Soudal a fait le tempo ». Niki Terpstra (TotalEnergies), Casper Pedersen (DSM), Niklas Larsen (Uno-X), Meindert Weulink (ABLOC CT) se sont ainsi distingués en tête de course, ont compté jusqu’à sept minutes d’avance, avant que le peloton ne se rapproche progressivement dans la deuxième moitié du parcours. « On est ensuite arrivés sur les monts pavés qu’on connaît bien, avec une boucle de cinq kilomètres et une autre de quinze, où il y a commencé à avoir du mouvement, poursuivait Benoît. Olivier et Lewis devaient se jeter dans les coups si la Lotto-Soudal et la Quick Step-Alpha Vinyl en étaient ». Le Breton a accompagné un premier mouvement à une cinquantaine de kilomètres du but, mais lorsque les choses ont véritablement explosé dans le Bekestraat, la Groupama-FDJ s’est retrouvée piégée.
« On était vraiment congelés », Arnaud Démare
« On avait une équipe plutôt tournée autour du sprint, expliquait Benoît. On savait qu’on serait un peu justes en cas de mouvements. Un coup d’une dizaine est sorti, et on n’avait malheureusement personne. On était un peu limites physiquement pour accompagner ce groupe mais on savait qu’il restait trente bornes avec un vent défavorable, sur des grandes routes, sans vraies difficultés. Il fallait bien calculer et s’aider du vent, qui était bénéfique pour nous. On a eu un petit coup de chaud, mais les gars se sont bien regroupés derrière et on a réussi à rectifier le tir. On a roulé dans le peloton avec Lewis, Olivier et Kono pour pouvoir rentrer sur l’échappée et permettre à Arnaud d’arriver dans les meilleures dispositions ». Avec le concours d’autres formations, l’écart n’a finalement jamais dépassé la demi-minute et l’organisation s’est avérée suffisamment bonne pour permettre un regroupement général à huit kilomètres de l’arrivée. Le sprint espéré a donc pu se mettre en place, malgré un ultime accroc. « Bram a chuté à deux kilomètres, mais ils étaient bien placés et Ramon a pu rester avec Arnaud, indiquait Benoît. Il l’a bien placé et bien emmené ». Au sein d’un premier peloton détaché, le sprinteur de la Groupama-FDJ a lancé son effort à 200 mètres du but, a longtemps gardé les commandes, mais s’est fait sauter sur la ligne par Jordi Meeus (Bora-hansgrohe). « Ça allait vite dans le sprint, en faux-plat descendant, racontait l’intéressé. Mais on avait tous les jambes dures après une grosse journée. La pluie a rendu la course usante, on était vraiment congelés. J’y ai cru, et ça ne se joue à rien… Je suis forcément déçu de terminer encore deuxième mais il faut aussi s’en satisfaire ». « Je pense qu’il n’y a pas eu d’erreur de la part d’Arnaud, concluait Benoît. Demain, le parcours sera moins difficile à Isbergues. Nos coureurs seront plus à leur aise. On annonce du beau temps, mais aussi du vent. Il y aura encore un beau plateau de sprinteurs et donc une nouvelle belle bagarre ».
1 commentaire
Jac34
Le 18 septembre 2022 à 07:29
Encore une belle course d’Arnaud et de toute l’équipe. Je remarque juste que lorsqu’Arnaud court l’équipe est toujours dans le premier tiers du peloton , on voit personne discuter en queue. Seraient -ils plus motivés ?