C’était jour de reprise pour Arnaud Démare et ses habituels équipiers. Comme en 2017, le sprinteur de l’équipe Groupama-FDJ a pris la deuxième place de la classique allemande, battu dans les derniers mètres par l’Italien Viviani (Quick Step Floors).
« Cette course existe depuis vingt ans, rappelle Jussi Veikkanen, mais la première partie a été changée tandis que le final, bien que conservant ses principales difficultés, a été dessiné autrement. Dès le départ, il y a eu une grosse bagarre pour partir dans l’échappée. Après 25 kilomètres, un groupe de cinq coureurs est sorti, notamment l’Italien De Marchi (BMC) mais ils n’ont jamais compté plus de 3’30’’ d’avance. Les équipes Bora-Hansgrohe et Quick Step Floors contrôlaient. »
« Antoine est un coureur qu’on découvre sur le vélo course après course » J.Veikkanen
« Ensuite, nous sommes revenus sur le circuit traditionnel de Hambourg mais c’était plus facile pour les sprinteurs parce que nous restions plus longtemps dans les rues de la ville. Dans la dernière difficulté, à 15 kilomètres de l’arrivée, un groupe de douze coureurs s’est formé et comme il y avait des équipiers de sprinteurs, il fallait qu’on réagisse. Antoine Duchesne s’est mêlé à la poursuite. C’est un coureur qui met de l’ambiance dans le bus mais qu’on découvre sur le vélo course après course. Très fort auprès de Thibaut Pinot dans le Tour de Pologne, il sait faire beaucoup de choses décidément. Les attaquants n’ont jamais eu plus de 20 secondes d’avance et ont été repris à cinq kilomètres de l’arrivée. »
« On n’est pas passé loin » J.Veikkanen
« Ramon Sinkeldam et Jacopo Guarnieri ont pris les choses en main mais Ramon a été obligé de lancer trop tôt. Arnaud s’est retrouvé devant mais Viviani a surgi de derrière avec de la vitesse et a réussi à le passer. On n’est pas passé loin et donc Arnaud était très déçu. C’est normal mais cela démontre qu’il a bien géré la récupération d’après-tour. Il n’a pas fait de critériums, il est resté à la maison pour s’entraîner et son sérieux a failli être récompensé de la plus belle manière. Même si une deuxième place ici, ce n’est pas rien ! »
Arnaud et ses lanceurs vont pouvoir prendre leur revanche rapidement, étant engagés cette semaine dans le Tour du Poitou-Charentes. Arnaud, Jacopo, Ramon et Bruno Armirail ont pris l’avion pour Paris dimanche soir et seront sur place dès demain. Trois sprints, au moins, les attendent.
Par Gilles Le Roc’h
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