Le Tour d’Oman retrouvait ce lundi 14 février ses premiers amours avec la traditionnelle ascension de Jabal Al Akhdhar, bien souvent décisive pour le classement général de l’épreuve. Au terme d’une course animée par le vent de côté, le Tchèque Jan Hirt s’est imposé au sommet de la « Green Mountain » alors que les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ont géré la montée à leur main à la veille d’une étape destinée aux sprinteurs. Bien égratigné, Ignatas Konovalovas a lui terminé l’étape malgré une grosse chute en cours de route.
Au lendemain d’une étape vallonnée et ayant déjà provoqué de vrais écarts au classement général, c’est a priori une course de côte qui se profilait pour le peloton du Tour d’Oman ce lundi. Le terrain était ainsi relativement plat sur 140 kilomètres avant de voir se dresser la difficile « Green Mountain » (6 km à 10% de moyenne). « L’idée était de gérer cette étape étant donné qu’on n’avait pas spécialement de cartes à jouer aujourd’hui, confiait Sébastien Joly. Sur le papier, l’approche de Green Mountain pouvait paraître tranquille et aisée. Sauf qu’on était dans une grande vallée très venteuse ». Luca Rastelli (Bardiani-CSF-Faizane’), Laurenz Rex (Bingoal Pauwels Sauces), Antonio Angulo (Euskaltel-Euskadi), Ángel Fuentes (Burgos-BH), Filippo Ridolfo (Novo Nordisk) et Nicolas Vinokurov (Astana Qazaqstan Development Team) sont parvenus à former l’échappée du jour avant que le peloton ne s’agite. « Ça a commencé à se tendre après quelques kilomètres, mais ça s’est davantage étiré après 80 kilomètres et ça a alors borduré sous l’impulsion de l’équipe DSM, racontait Sébastien Joly. Les gars étaient prévenus, ils étaient bien concentrés et la plupart était donc dans le premier groupe ».
« Kono a vraiment été courageux », Sébastien Joly
Malheureusement, Ignatas Konovalovas n’a à cet instant pu accompagner ses collègues en raison d’une lourde chute. « Il y a eu une grosse vague au moment des bordures, Ignatas a été pris avec Cavendish et ils se sont retrouvés au sol, relatait Sébastien. Kono a fait un sacré roulé-boulé. Il est bien râpé et son maillot était complètement déchiré dans le dos. Il a vraiment été courageux. Il est rentré sur l’arrière du peloton, il a fini l’étape, et a été pris en charge par le médecin de l’équipe qui l’a bien nettoyé. On refera le point à l’hôtel mais ça a l’air d’aller malgré tout ». Alors que le champion de Lituanie en terminait avec cette étape galère, le peloton récupérait lui les échappés matinaux avant de se présenter au pied de l’ascension finale. « On a opéré comme cela était prévu, ajoutait Sébastien. Nos gars sont arrivés au pied et ont fait tempo. Antoine s’est un peu plus battu et a terminé vingt-cinquième de l’étape ». Cette dernière a été remportée en solitaire par Jan Hirt, qui en a profité pour prendre la tête du général à la veille d’une dernière étape propice aux sprinteurs, et donc à Paul Penhoët dans le clan Groupama-FDJ.
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