À la relance avant le chrono

Au lendemain d’une « sale journée », l’Équipe cycliste Groupama-FDJ est repartie de l’avant ce mardi dans la troisième étape de la « Course au Soleil ». S’ils n’ont pu éviter un emballage à peu près massif à Dun-le-Palestel, Quentin Pacher, Kevin Geniets et Olivier Le Gac ont bien tenté leur chance dans les trente derniers kilomètres. Le Luxembourgeois a également voulu se mêler au sprint final, mais a malheureusement chuté avant de se relever, plutôt indemne. Demain, Stefan Küng est attendu au rendez-vous chronométrique à Montluçon.

Les coureurs étant passés à travers la deuxième étape et ses nombreux pièges ont eu l’occasion de voir Vierzon ce mardi, au départ du troisième acte de Paris-Nice. Du côté de la Groupama-FDJ, tout le monde était présent à l’appel malgré les bobos de la veille, et le départ d’étape plutôt tranquille en a probablement soulagé certains. Owain Doull (Education First-Easy Post), Alexis Gougeard (B&B Hotels-KTM) et Thomas De Gendt (Lotto-Soudal) ont très rapidement pris les devants et se sont vu accorder jusqu’à cinq minutes par le peloton. Ce dernier a progressivement accéléré après la mi-course pour finalement se retrouver à moins de deux minutes du trio au premier passage sur la ligne à Dun-le-Palestel, soit à quarante-trois kilomètres du but. Le final vallonné a par la suite donné des idées à certains, et condamné d’autres en queue de peloton. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est invitée à la fête à partir de la côte de Le Peyroux (2,5 km à 5,5%), à vingt-cinq bornes de la ligne, par l’intermédiaire de Quentin Pacher puis de Kevin Geniets. « On voulait essayer de se remettre dans une bonne dynamique après la journée très compliquée d’hier, confiait l’Occitan. On voulait donc tenter de faire une course plus dynamique, n’ayant pas de pur sprinteur dans l’équipe. On voulait mettre un peu de mouvements dans le final et voir comment ça réagissait, et si d’autres équipes étaient intéressées par cette option. On avait tous un peu quartier libre, mais ce n’était pas non plus forcément propice, avec le vent et un final assez roulant malgré les bosses. Ça montre en tout cas qu’on a envie d’aller de l’avant ».

« Ça crée une bonne dynamique », Philippe Mauduit

Le peloton s’est reconstitué au sommet de cette dernière difficulté répertoriée, puis Olivier Le Gac y est allé de son attaque lors de l’ultime bosse, à sept kilomètres de la ligne. Sans davantage de réussite. C’est donc bien un sprint qui s’est profilé en guise de conclusion sur cette troisième étape. « On s’était dit ce matin qu’il fallait tenter le coup, ajoutait Philippe Mauduit, mais ça roulait très vite et c’était bien contrôlé par les équipes qui avaient encore des coureurs rapides. On savait que les bosses étaient très roulantes, mais si tu n’essaies pas, tu n’arrives à rien. Les coureurs avaient envie de tenter ce matin, et ça crée quoi une bonne dynamique après la journée qu’on a vécue hier. Rien que pour ça, il fallait s’engager dans cette direction-là. Et n’ayant pas de sprinteur, on n’avait rien à perdre. On n’a donc pas de regret ». Dans le sprint final, toutefois, Kevin Geniets a été entraîné dans une chute alors que Mads Pedersen remportait la victoire. « C’est une chute bête à 400 mètres de l’arrivée, ajoutait Philippe. Heureusement, il n’y a pas de gros bobo. Globalement, il va bien, mais c’est toujours embêtant de se retrouver dans ce genre de chute ». Quentin Pacher a alors été le premier coureur de l’équipe à franchir la ligne, en 29^e position, tandis que David Gaudu et Valentin Madouas arrivaient un peu plus tard. « Les blessés ont essayé de bien passer la journée, pour récupérer, concluait Quentin Pacher. La journée de demain devrait leur permettre de se refaire la cerise, et après le chrono, un nouveau Paris-Nice commencera ». Stefan Küng, pour sa part, sera en quête d’une victoire mercredi, sur les 13,4 kilomètres ondulés entre Domérat et Montluçon.