Au lendemain de la prise de pouvoir de Valentin Madouas sur le Tour Luxembourg, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a logiquement dû défendre la tunique de leader ce mercredi à l’occasion de la deuxième étape. Cela a été fait de très belle manière, et le Breton a pu passer une journée relativement sereine avant de voir Matteo Trentin remporter le sprint massif à Junglinster. Les choses pourraient être plus mouvementées demain.
Après sa démonstration de force lors de l’acte d’ouverture, c’est tout de jaune vêtu que Valentin Madouas s’est présenté au départ ce mercredi, sur le Tour Luxembourg. Le menu du jour semblait davantage convenir aux sprinteurs que la veille, mais le Brestois et ses coéquipiers se devaient malgré tout d’être vigilants. Notamment au départ. « L’échappée est partie assez tôt avec huit coureurs, expliquait Frédéric Guesdon. Ce n’était pas évident de filtrer car cinquante mecs étaient placés au général. On croisait les doigts pour qu’il n’y ait personne. Malheureusement, il y en avait un, pointé à dix-huit secondes, ce qui nous obligeait à rouler derrière. Notre but était de conserver le maillot, donc on ne pouvait pas trop laisser partir l’échappée ». Le coureur le plus menaçant en tête, Bastien Tronchon (AG2R-Citroën), a alors été accompagné par Cyril Barthe (B&B Hotels-KTM), Tom Wirtgen (Bingoal Pauwels Sauces WB), Joan Nicolau (Caja Rural-Seguros RGA), Asier Etxeberria (Euskaltel-Euskadi), Maarten Hulgaard (UnoX), James Fouché (Bolton Equities Black Spoke) et Justin Wolf (Leopard) pour former l’échappée du jour. « On a bien maitrisé avec Tobias Ludvigsson, assurait Frédéric. UAE Team Emirates nous a ensuite aidé pour que ça rentre. Puis, à 50 bornes de l’arrivée, un gros coup de vis d’Alpecin-Deceuninck a quasiment bouché l’écart. On est alors allés chercher les échappés petit à petit en ayant un coup de main de Quick Step-Alpha Vinyl sur la toute fin ». Comme la veille, c’est à environ dix kilomètres du terme que l’échappée a été neutralisée.
« Une journée positive », Frédéric Guesdon
Le peloton s’est alors dirigé vers la dernière petite côte du jour (1 km à 6,6%), située à quatre kilomètres de l’arrivée. « On a couru autour de Valentin pour s’assurer qu’il arrive devant et on a vite constaté que ça allait arriver au sprint, poursuivait Frédéric. Kevin a seulement produit une petite tentative à deux kilomètres car il connait bien le parcours, puisqu’il y a habité. Il savait que la relance en bas de la descente faisait mal. Il a tenté, mais il a tout de suite vu que ça suivait donc il n’a pas insisté ». Le peloton s’est ainsi en partie reconstitué et Matteo Trentin a pu faire valoir sa pointe de vitesse dans un emballage massif. Valentin Madouas a lui franchi la ligne en onzième position, conservant ainsi sereinement son maillot de leader. « C’était dur pour ceux qui ont roulé, comme Clément et Tobias, mais pour les autres, c’était une journée plutôt calme, analysait Frédéric. C’est une journée positive. C’est toujours bien de défendre un maillot, surtout pour les jeunes du groupe. Ça t’oblige aussi à courir devant et ça permet d’apprendre ». « Ça a été une journée plutôt tranquille, avec un circuit pas trop difficile, confirmait Valentin. Tobias a fait un gros travail pour maintenir l’écart puis Clément a pu mettre un coup d’accélérateur avec les équipes de sprinteurs pour reprendre l’échappée. Il fallait être vigilant dans la dernière montée pour éviter les cassures, et ça s’est plutôt bien passé. On va bien récupérer, et il y a une belle étape demain avec un enchaînement de deux difficultés dans le final ». À Diekirch, il pourrait donc y avoir de nouveaux écarts au général. « Ça nous arrangerait que les sprinteurs sautent et que ça se fasse entre costauds, concluait Frédéric. C’est ouvert, mais on a une chance ».
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