Nous avons tous en mémoire l’extraordinaire démonstration de force du Trèfle, il y a un an dans les Quatre Jours de Dunkerque, les trois victoires d’étapes et le succès final d’Arnaud Démare. Les hommes de Marc Madiot et Franck Pineau ont récidivé dans la première étape de l’épreuve nordiste de la même manière.
Il y avait du vent, beaucoup de vent au cours de cette étape et puisqu’il avait été décidé de favoriser la victoire de notre sprinteur à Coudekerque-Branches, toute l’équipe a pris ses responsabilités dès le départ.
« On voulait un sprint massif et nous avons donc contrôlé la course », explique Franck Pineau qui était déjà aux commandes l’an dernier. « Avec le vent, la sélection s’est faite naturellement, dans la côte de Cassel, effectuée à deux reprises, puis dans les longues lignes droites qui s’ensuivirent. Les gars ont abattu un travail considérable même si Mickael Delage a été rejeté à l’arrière en raison d’un bris de dérailleur. Le but était d’emmener Arnaud jusqu’au dernier kilomètre et comme il est toujours galvanisé quand il voit ses potes se mettre à la planche, on avait toute confiance en lui pour finir en beauté. »
Pourtant l’équipe Cofidis a été très active avec le jeune Florian Sénéchal et Adrien Petit, tout comme la formation suisse IAM avec Klemme et Sylvain Chavanel, ce dernier est sorti dans les 5 derniers kilomètres en compagnie de Petit. David Boucher et Yoann Offredo ont ramené à la raison le meilleur rouleur français tandis que William Bonnet s’appliquait au placement de son sprinteur.
« Dans le final, c’était assez houleux, dit Arnaud Démare qui a retrouvé son maillot rose de leader, et je me suis inquiété en me retrouvant en quinzième position à 500 mètres de la ligne d’arrivée. J’ai produit un premier sprint pour me replacer et sur la lancée, j’ai poursuivi mon effort pour remonter tout le monde et l’emporter avec une longueur d’avance. Mon équipe a été exceptionnelle, sachant que nous pouvions aller chercher un succès. On s’entend bien, nous avons disputé les classiques ensemble. Après Paris-Roubaix, je suis resté 9 jours sans faire de vélo, je suis parti en vacances, j’ai fait le vide dans ma tête. Contrairement à l’an dernier, mes objectifs sont lointains, je suis donc moins en forme qu’au mois de mai 2013 mais je gagne et c’est donc très encourageant. Je le dois à mes équipiers. »
Jeudi, la deuxième étape mènera à Orchies en passant par des secteurs pavés. Rien qui puisse effrayer Arnaud Démare et ses équipiers.
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