Au lendemain de la seconde place de Jake Stewart, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a été moins en verve sur la deuxième étape du Tour du Limousin. Jake Stewart, Olivier Le Gac et Simon Guglielmi ont certes terminé dans le peloton principal d’une quarantaine d’unités, mais ils n’ont pu accompagner le coup formé dans les cinq derniers kilomètres duquel est ressorti victorieux Fernando Gaviria. Avant une troisième étape que Franck Pineau espère sportive, Jake Stewart et Olivier Le Gac sont respectivement sixième et dixième du classement général.
« Physiquement, les gars étaient bien », Franck Pineau
Comme à l’occasion de la première journée de course, l’échappée est sortie relativement tôt dans la deuxième étape du Tour du Limousin ce mercredi. Six hommes ont pris les devants mais deux d’entre eux se sont relevés après avoir disputé les deux premiers sprints bonifications : Romain Combaud (Nippo Delko One Provence) et Sergei Chernetskii (Gazprom-Rusvelo). Ne sont alors plus restés en tête que quatre hommes, à savoir Adrien Guillonnet (St-Michel-Auber 93), Laurenz Rex (Bingoal-Wallonie-Bruxelles), Jokin Aranburu (Euskaltel-Euskadi) et Laurent Pichon (Arkéa-Samsic), qui n’ont toutefois jamais obtenu plus de quatre minutes sur un peloton vigilant. La formation Groupama-FDJ s’est elle seulement dévoilée à 60 kilomètres de l’arrivée. « On n’a quasiment pas roulé de la journée, expliquait Franck Pineau. On a juste demandé à Léo Vincent d’aider dans la dernière partie de course pour boucher un trou sur les trois rescapés de l’échappée ».
Dès lors, le maillot blanc Jake Stewart et ses coéquipiers n’ont plus quitté les premières positions du peloton et étaient de fait aux aguets lorsque d’autres équipes ont tenté de hausser le ton. Aucune cassure ne s’est toutefois opérée et l’échappée a été neutralisée à plus de vingt kilomètres du but. Il s’agissait alors de bien aborder les dix derniers kilomètres, accidentés. « Sur le moment stratégique de la journée, William, qui revient bien, a parfaitement placé Jack en tête de peloton. Il y a eu quelques offensives et Olivier a de nouveau montré qu’il avait envie de batailler. Mais finalement, le bon coup sort dans une portion descendante. Les gars se sont davantage faits prendre sur le placement, car physiquement, ils étaient bien. Ils se sont un peu faits déborder et n’ont peut-être pas été assez vigilants. Hier c’était très bien, aujourd’hui un peu moins, mais c’est le vélo. En tout cas, Physiquement, nous ne sommes pas à la rue, loin de là ! »
« J’espère qu’il y aura de la bagarre demain », Franck Pineau
Ils ont donc été sept à prendre la poudre d’escampette dans les six derniers kilomètres et à résister pour une poignée de secondes. Parmi eux, le favori du jour Fernando Gaviria, qui n’a donc pas attendu le sprint mais qui s’est malgré tout imposé. Huit secondes plus tard sont arrivés Jake Stewart, Olivier Le Gac et Simon Guglielmi. Mais pas David Gaudu, un peu court dans l’ultime bosse. « Il était forcément frustré, expliquait Franck Pineau. Mais il est avant tout là pour refaire ses gammes. On ne l’attend pas à Nice mais en dernière semaine du Tour. Hier, il avait un peu de jus il en était lui-même agréablement surpris. Il était moins bien aujourd’hui, mais rappelons qu’il revient à peine de maladie. Il n’a pas roulé pendant quasiment 10 jours, c’est donc normal de passer par là. Il était vexé d’être décroché mais c’est son égo de champion qui ressort. Ce serait plutôt étonnant qu’il ne soit pas en colère. Le jour où il n’aura plus cette réaction, ce ne sera plus David Gaudu ! Il n’y aucune panique à son sujet. Dès demain, il sera mieux ».
C’est justement une nouvelle journée très bosselée qui attend les coureurs jeudi entre Ussac et Chamberet. « Les difficultés sont concentrées sur les 80 premiers kilomètres, analyse Franck. Il y a deux sprints bonifications, qui sont importants sur cette course, et trois montées dont une de première catégorie au km 72. J’espère qu’il n’y aura pas une simple échappée avec un peloton qui roule à 35 km/h derrière. J’espère qu’il y aura de la bagarre demain et qu’on puisse être fixé sur la vraie valeur des mecs. Il peut y avoir du sport et on fera l’état des lieux après les 80 premiers kilomètres. Le deuxième rendez-vous de la journée, c’est une côte à 6-7% de moyenne à quinze kilomètres de l’arrivée, mais il n’y a rien entre. Il faut donc faire la course avant. On ne va pas forcément dégoupiller nous-même mais on veut accompagner et participer à la bagarre ».
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