À l’occasion de la deuxième étape du Tour de France virtuel ce dimanche, Valentin Madouas, Kilian Frankiny, Hugo Page et Matthieu Ladagnous représentaient l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. Des problèmes logistiques ont empêché les deux derniers cités de participer pleinement à l’expérience mais nous avons malgré tout profité de l’opportunité pour prendre des nouvelles de l’expérimenté Palois de 35 ans.
Matthieu, tu as visiblement eu quelques soucis lors de la deuxième étape du Tour de France virtuel…
Je n’ai fait que trois minutes de course… J’ai eu un problème de connexion au bout d’une minute, on m’a crédité de 0 watts, c’est reparti après 10-15 secondes mais je me suis alors retrouvé tout seul derrière. Or, quand on est tout seul sur cette plateforme, sans l’aspiration, on ne peut rien faire. Je pense d’ailleurs que je n’ai pas été le seul. Quand je me suis arrêté, après quelques minutes, j’étais 87ème. Or, on était censé être 120 au départ… D’autres ont du avoir des problèmes similaires. J’avais déjà fait des courses du genre et on peut se prendre au jeu, mais il suffit d’un problème de connexion d’une poignée de secondes, et c’est terminé. L’aspiration joue énormément. J’ai eu l’impression que Mathieu van der Poel en a aussi fait les frais. Il a pris deux mètres sur le peloton et n’a jamais recollé.
Nous t’avions laissé à Paris-Nice, à la mi-mars. Comment as-tu vécu les derniers mois ?
Avec les enfants, le confinement est finalement passé assez vite ! On a la chance d’avoir un grand jardin et on est en pleine campagne, donc ça a été pour nous. J’en ai profité pour faire du nettoyage dans le jardin, chose que je ne fais que tous les trois ou quatre ans. J’ai aussi rangé le garage, on a rangé la maison et aussi fait un peu de bricolage pour passer le temps. Au niveau physique, j’ai faisais une à une heure et demie de home trainer six fois par semaines, en plus d’exercices de gainages ici et là. J’en ai fait sans trop en faire car c’était aussi le mot d’ordre des entraîneurs. Le but était surtout de maintenir un peu la condition.
Depuis le déconfinement, les choses se sont-elles accélérées ?
Lors de la reprise, il a fait mauvais temps chez quasiment tout le monde, et je n’ai pas fait exception. J’ai donc fait une première semaine assez légère, puis j’ai progressivement augmenté la charge pour finalement arriver sur des gros blocs de travail depuis quelques semaines. Ça fait évidemment plaisir de retrouver l’extérieur, ses routes d’entraînement et d’observer de vrais paysages. En revanche, on fait aussi beaucoup plus d’heures que ce qu’on faisait sur home trainer, et au début, on le sent ! Cela étant dit, c’est tout de même plus agréable et les entraînements passent plus vite dans ce cadre. Pour ma part, je n’ai pas eu besoin d’aller faire un stage personnel étant donné que je suis au pied des cols en quarante-cinq minutes. J’en ai déjà enchaîné quelques uns pour reprendre le coup de pédale, mais je ne suis pas un grimpeur et je ne suis pas obligé d’en faire à tous les entraînements.
Qu’est-ce qu’il se profile pour toi ces prochaines semaines ?
Je pars en stage à la mi-janvier… Euh non (rires). Janvier, c’est une autre saison. Je pars donc à la mi-juillet en stage dans les Alpes et je reprendrai les courses le 1er août lors de la Route d’Occitanie, qui est cette année assez loin de la maison. Ensuite, il y aura normalement le Critérium du Dauphiné ou le Tour de Wallonie pour préparer le Tour, puis le championnat de France. Le Tour de France, j’espère bien en être. C’est un objectif pour moi, j’ai envie qu’on fasse une belle course avec Thibaut, donc j’aimerais être à ses côtés pour l’amener au plus haut. En tout cas, on approche désormais des compétitions et ça devient plus excitant de s’entraîner en sachant qu’il y a des objectifs et qu’il va falloir être prêt dès le 1er août. C’est bien de s’entraîner, c’est sympa, mais quand tu sais quand, où et comment tu dois arriver en forme, c’est plus simple d’arranger ses semaines en fonction et de se motiver.
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