Ça a failli tourner vinaigre pour l’équipe FDJ au cours de la onzième étape gagnée en solitaire par le Russe Zakarin (Katusha), rescapé d’une échappée matinale. Piégé par son mauvais placement, Alexandre Géniez a dû gommer un retard de près de 1’30’’ pour revenir prendre place dans le peloton du maillot rose.
« Cela s’est joué dans la dernière côte du parcours, les Tre Monti, exactement dans sa première escalade, explique Martial Gayant. Jusque-là, Alex avait soigné son placement et arrivant sur le circuit final, il a pensé que le plus dur était fait. Il ne s’attendait vraiment pas au coup d’accélérateur des équipes BMC et Tinkoff-Saxo. »
Il restait plus de 50 kilomètres et le peloton s’est scindé en plusieurs groupes. Alex s’est retrouvé piégé. Son équipe, heureusement assistée de Giant-Alpecin et Bardiani-CSF a immédiatement embrayé. Avant qu’Alexandre n’attaque en compagnie de trois équipiers et de l’Allemand Geschke (Giant-Alepecin).
« Alex est très copain avec Geschke, il a couru avec lui chez Skil-Shimano, poursuit Martial. Tous les deux sont en bonne condition et en plus ils ont eu la chance que Küng attaque et que l’équipe BMC ralentisse l’allure du peloton qui était fort d’environ 60 coureurs. Cela a favorisé leur retour. A deux, ils ont gommé plus d’une minute. On s’en sort vraiment bien. Ce fut une grosse frayeur, celle de notre Tour d’Italie et ce n’est évidemment pas à reproduire. Ce n’était pas une question de jambes mais d’attention. C’est aussi ce qui est rassurant. »
Avant la douzième étape qui devrait se disputer sous la pluie, Alexandre Géniez figure toujours dans le Top 20 du Giro.
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