Les Trois Jours de La Panne, c’est une épreuve de préparation ultime aux deux grands monuments flandriens, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Pour les coureurs de l’équipe FDJ c’est cette année une épreuve de rattrapage. A Zottegem, terme de la première étape dont Arnaud Démare a pris la huitième place, Frédéric Guesdon et Marc Madiot avaient le sentiment que leur discours a été entendu.
« Le signal d’alarme a été tiré, dit avec autorité Marc Madiot. Nous n’avons pas du tout apprécié que Yoann Offredo soit très isolé samedi dans le Grand Prix E3 puis que dans Gand-Wevelgem Arnaud Démare soit le seul de l’équipe après le Mont Cassel dans un peloton de 100 coureurs. Nous avons trois grands leaders mais les équipiers ne sont pas à la hauteur. Les Trois Jours de La Panne marquent un nouveau départ ! »
Le vent, encore, soufflait fort en ce mardi mais quittant la côte pour faire cap à l’est, le peloton a été poussé vent dans le dos. Allure record dans la première heure, 56 km/h au compteur avant qu’une échappée de quatre coureurs comprenant le champion de Belgique Jens Debusschere (Lotto-Soudal) ne se forme.
Le circuit final à couvrir deux fois, avec cinq bosses et un passage pavé, a été fatal aux hommes de tête, sauf à Debusschere repassé à l’attaque en compagnie de son équipier Lars Bak.
La course s’est affolée dans le dernier tour quand Arnaud Démare s’est joint, dans le Leberg, à un contre de six coureurs comprenant notamment Keisse (Etixx-Quick Step), De Bie (Lotto-Soudal) et Bystrom (Katusha). L’aventure s’est rapidement terminée et dans le mont suivant, De Bie et Bystrom ont remis ça, cette fois en compagnie de Devolder (Trek Factory) et Kristoff (Katusha). Les 4 hommes sont revenus sur Bak et Debusschere et le peloton ne les a jamais revus.
« La course avait été rude, dit Frédéric Guesdon, je pense que tout le monde avait un peu mal aux pattes. Derrière, dans le peloton de 40 coureurs, ça s’est regardé un peu. Matthieu Ladagnous, qui avait été malchanceux dans les dernières courses, a bien essayé de relancer la poursuite mais ça ne s’est pas entendu. Arnaud a réglé le sprint du peloton à 34 secondes et il a de très bonnes sensations. Et je peux dire que ça s’est mieux passé aujourd’hui. J’ai retrouvé mes guerriers, on a couru en équipe. »
Aucun commentaire