Il y avait un peu d’abattement, dimanche soir, dans le camp FDJ à l’issue de Milan-San Remo, la classique italienne revenue à John Degenkolb (Giant-Alpecin). La poisse, une nouvelle fois, a condamné les efforts d’Arnaud Démare et de ses équipiers qui l’avaient parfaitement soutenu pendant plus de six heures.
Tout s’était parfaitement déroulé pendant 280 kilomètres, jusqu’à la Cipressa où le dernier des onze échappés matinaux, Julien Bérard (Ag2r-La Mondiale), a été repris par le peloton. Jusque-là, les équipes des favoris Kristoff et Sagan, le Team Sky qui ne change de toute façon jamais de stratégie, dirigeaient les opérations. Arnaud faisait de la patinette.
« On a filoché toute la journée, disait Benoît Vaugrenard à ses directeurs sportifs, on était tranquilles, bien placés, groupés autour d’Arnaud et jamais dépassés par les événements. Je pense même que nous étions de mieux en mieux. »
Après avoir fait son travail, bien que souffrant, Sébastien Chavanel a lâché prise dans le Capo Berta mais autour du leader du Trèfle, il y avait Yoann Offredo qui n’a cessé de le conseiller sur le placement, William Bonnet, Benoît Vaugrenard et Laurent Pichon qui découvrait la Primavera.
Tout allait bien, trop bien… Une nouvelle fois le sort s’est acharné sur l’équipe FDJ. Arnaud Démare a accroché une roue, juste derrière Cavendish et Cancellara, il est tombé et a entraîné à terre William Bonnet. Le champion de France est reparti vite mais son vélo était hors d’usage. Dépanné, il a reçu le soutien de Benoît Vaugrenard qui s’est sacrifié mais l’allure du peloton était vive. C’était mission impossible !
« C’est vraiment rageant, dit Martial Gayant, ce serait bien que le Trèfle nous porte bonheur maintenant. Sans ce coup du sort, on aurait eu 5 coureurs avec Arnaud dans le Poggio et il aurait joué la gagne ! Finalement, Laurent Pichon, Matthieu Ladagnous et Yoann Offredo qui auront tous deux leur chance vendredi dans le Grand Prix E3, sont restés au contact mais il était très difficile d’aller chercher un bon résultat. Oui, il est temps que la roue tourne… »
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