Pour son premier sprint avec la WorldTeam Groupama-FDJ, Jake Stewart n’a pu se mêler à la bagarre pour la victoire à Tavira, ville-arrivée de la troisième étape du Tour d’Algarve. Trop en retrait au moment de l’emballage final, remporté par Cees Bol (Sunweb), le jeune Britannique de 20 ans a néanmoins eu l’occasion d’emmagasiner une bonne dose d’expérience en vue des opportunités futures. Alexys Brunel a lui été contraint de jeter l’éponge, malade.
À peine le coup d’envoi de cette troisième étape du Tour d’Algarve donné que l’échappée s’en allait prendre les devants avec, en son sein, trois coureurs : Gotzon Martín (Fundación-Orbea), Aleksandr Grigorev (Atum General-Tavira) ainsi que Tiago Antunes (Efapel). Dans cette journée dédiée aux sprinteurs, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ avait finalement décidé de conserver l’ensemble de ses pions au sein du peloton. Du moins jusqu’à l’abandon d’Alexys Brunel. « Il n’était pas remis de la veille, expliquait Frédéric Guesdon après-coup. Au lieu de l’envoyer galérer sur un parcours vallonné, je lui ai dit de ne pas insister, ce n’était pas la peine. Il a fait un beau début de saison, il va pouvoir se reposer et on va réfléchir à la suite de son programme. Il y a encore beaucoup de courses qui l’attendent, ça ne servait à rien de le cramer ».
C’est donc sans le Nordiste, premier coureur victorieux de l’équipe cette année, que la journée s’est poursuivie. « L’étape a été assez longue avant le sprint final, confiait Frédéric. On a alors essayé de placer Jake. On voulait lui faire confiance, et dans le même temps, ça faisait travailler les mecs dans l’optique des sprints futurs, mais aussi en vue des Classiques, pour lesquelles il faut se remettre à frotter et retrouver les automatismes. La préparation d’un sprint, c’est comme remonter au pied d’un mont. En tout cas, c’était bien aussi pour le petit jeune (Jake Stewart), ça le motive. C’était d’ailleurs normal, il a une petite pointe de vitesse, et ce n’est pas parce qu’il est jeune qu’on ne doit pas faire le boulot comme on le ferait pour d’autres ».
Remonté par ses coéquipiers, le natif de Coventry a néanmoins un peu coincé dans un dernier kilomètre relativement technique et dévalé à toute vitesse. « C’était peut-être un peu trop rapide pour lui, soulevait Frédéric. Il m’a fait un signe de la tête à l’arrivée pour me dire qu’il était trop juste. Cela dit, il est jeune, c’est sa première course de l’année, on est à la troisième étape, il y avait 200 kilomètres au programme et il y a ici un niveau assez relevé. Ce n’est pas comme si on le prenait au mois de septembre avec une saison entière dans les jambes. Ce n’est pas évident pour lui, mais on a quand même essayé ! Il est là pour travailler, pour apprendre. C’était une bonne expérience. Il faut qu’il ressorte de cette course content et motivé. Il ne faut pas regarder que le résultat, même si ça doit sans doute le motiver et lui permettre de réaliser le travail qu’il lui reste à faire. Mais pour ses premières courses, il n’est pas ridicule ».
Place désormais aux deux dernières étapes du Tour d’Algarve, et avant de notamment retrouver Stefan Küng et Tobias Ludvigsson sur le chrono dimanche, l’habituelle arrivée sur l’Alto de Malhao se profile ce samedi. « J’espère qu’Olivier [Le Gac] va nous surprendre comme il l’a fait hier, souffle Frédéric. Lui et Kevin [Geniets] ne sont pas trop mal, donc ils vont essayer de défendre leur place (23e et 25e au général, ndlr). Ça peut leur correspondre, c’est assez court et pentu. On va tenter et on va y croire. S’il y a un résultat au bout, ce ne sera que du bonus. Nous n’étions pas venu dans l’idée de faire un bon général. Alors si on fait vingtième, on pourra être satisfait ».
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