Lors de la troisième étape de l’Etoile de Bessèges, ce vendredi, beaucoup de regards semblaient déjà tournés vers le week-end décisif qui attend les coureurs. C’est ainsi que DriesDe Bondt (Circus-Fenix) est allé cueillir l’étape au nez et à la barbe du peloton, au sein duquel ont terminé les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, Alexys Brunel en tête (18e). Le Nordiste a sans problème conservé son maillot de leader et se projette désormais, comme ses comparses, vers l’ascension cruciale du Mont Bouquet samedi.
« On a pu s’économiser » Thierry Bricaud
Le mot d’ordre était simple ce vendredi matin lors du briefing. « Le but premier était de ne pas dépenser d’énergie inutilement », rapporte Thierry Bricaud, le directeur sportif. La formation d’un quatuor échappé dès les premières minutes a facilité la tâche de l’équipe autour d’Alexys Brunel, paré du maillot corail pour la deuxième journée consécutive. « On a vraiment laissé partir l’échappée, reprend Thierry. Puis par respect pour le maillot de leader, on a assumé un minimum, mais sans en rajouter. On n’a pas de sprinteur ici, on n’allait pas faire le travail pour les autres. Le but premier était de garder le maillot. Dès que les équipes de sprinteurs se sont découvertes pour l’étape, on a arrêté de rouler. On s’attendait à une journée compliquée mais ça a finalement été assez limpide et on a pu s’économiser ».
Économes eux-aussi, et astucieux par ailleurs, les échappés Georg Zimmerman (CCC Team) Dries De Bondt (Alpecin-Fenix) Robbe Ghys (Sport Vlaanderen-Baloise) et Marti Marquez (Equipo Kern Pharma) ont mené la vie dure au peloton. Et ont même eu raison de lui. C’est alors De Bondtqui s’est imposé au sprint face à Zimmerman, quelques longueurs devant la meute. Alexys Brunel s’est gentiment glissé dans l’emballage mais a surtout conservé son maillot corail. « C’était une très belle journée pour toute l’équipe, se félicitait le jeune homme de 21 ans. On a très bien su gérer, on ne s’est pas affolé. L’équipe a été très forte et soudée. Pour moi, ça s’est plutôt bien passé, je suis resté dans les roues toute la journée et j’ai fait attention dans le sprint pour ne pas prendre de cassures. J’aurai encore le maillot demain et ce n’est que du bonus ».
« Ça peut passer comme ça peut casser » Alexys Brunel
Ce samedi, c’est l’étape reine de cette Etoile de Bessèges qui se présente, avec arrivée au sommet du Mont Bouquet. Une journée qui dessinera en partie le classement général mais qui ne l’entérinera pas pour autant à la veille du contre-la-montre d’Alès. « On va essayer de faire une belle étape demain, annonce Thierry. C’est très simple. On a trois voire quatre cartes, mais on n’a pas la meilleure, qui est Benoit Cosnefroy(2e du général à 3 secondes). On va laisser AG2R-La Mondiale manœuvrer. C’est à eux de prendre la course en main et de faire des écarts, car il restera un chrono où on sait qu’on a l’avantage sur lui. On va rester spectateurs dans un premier temps puis on va s’accrocher dans la montée finale ».
Cette montée, les coureurs de l’équipe en ont fait la reconnaissance avant le départ de l’épreuve et savent donc à quoi s’attendre. « Il s’agit de quatre kilomètres d’ascension en paliers, mais avec une moyenne de 10%, ce qui veut dire qu’il y a certaines pentes très raides, décrit Thierry. C’est une montée de spécialistes mais les hommes forts pourront limiter la casse ». Tel est bien l’objectif d’Alexys Brunel, plus habitué aux gros qu’aux petits plateaux. « Ça peut passer comme ça peut casser, lance le Nordiste, et je préférais que ça passe. C’est raide mais il y a aussi des beaux replats, c’est dans ces parties que je peux rester au contact. Mais si demain les jambes ne marchent pas comme on l’espère, on limitera la casse et on fera un très beau contre-la-montre dimanche ».