La deuxième étape du Tour du Qatar restera dans les annales. Soumise à une tempête de sable, elle s’est courue à une allure folle dès le kilomètre zéro pour donner lieu à une bagarre de tous les instants pendant près de 190 kilomètres. Yoann Offredo et Mickael Delage, tous deux pointés à 15 secondes du groupe réglé par le Norvégien Kristoff (Katusha), en ont profité pour témoigner de leur bonne forme et l’équipe FDJ, dans son ensemble, pour affirmer la force de son collectif. Même si cela ne s’est pas forcément lu dans le résultat.
« Une tempête de sable comme ça, c’était inédit pour moi, dit Martial Gayant pour planter le décor. Avec un vent de côté pendant les vingt premiers kilomètres, on savait bien que ça allait être la bagarre d’entrée et ça l’a été. Arnaud Démare n’était pas dans un grand jour et je l’ai vu passer de la première à la troisième bordure. Avant de revenir devant peu après la mi-course, au km 106 précisément. Deux kilomètres plus loin, ça a de nouveau pété et dans le premier groupe de 35 coureurs, il y en avait cinq de chez nous: William Bonnet, Michael Delage, Murilo Fischer, Arnaud Démare et Yoann Offredo. Arnaud a cassé un rayon, a changé de roue et est revenu sur la tête avant d’être encore distancé. Il n’en est quà son deuxième jour de course et tient à gagner une étape. Quand il a vu qu’il ne pouvait rien espérer aujourd’hui, il s’est relevé. Ici, ça se fait aussi à la récupération. En revanche, Yoann qui aime bien ces courses dans le vent et Mickael sont restés devant. Certes, ils n’ont pas accompagné le premier groupe de quinze coureurs jusqu’au bout mais ont fini juste derrière. Et Mika, qui avait été malade pendant le stage de Calpe et n’avait pas beaucoup roulé, est une bonne surprise. »
Mercredi, la troisième étape sera un contre la montre individuel (10,9 km), tracé à Lusai, tout près de l’endroit où l’équipe de France de handball à conquis son cinquième titre de championne du monde il y a dix jours. David Boucher qui a beaucoup souffert de la chaleur aujourd’hui, et Johan Le Bon, ont très envie d’y signer de bonnes performances.
« L’équipe aurait préféré ce que soit un contre la montre par équipes, poursuit Martial, mais globalement, après deux jours de course, il y a lieu d’être satisfait. L’an dernier, on avait eu plus de mal. Là, quand ça bastonne, on a toujours 4 à 5 coureurs devant. Mon équipe a de la force et l’esprit au travail et ça va rapidement payer ! »
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