Le Tour d’Italie s‘est achevé de très belle façon pour l’équipe Groupama-FDJ. Outre la méritoire cinquième place de Tobias Ludvigsson dans le contre la montre final de Vérone gagné par l’Américain Haga (Team Sunweb), un très solide Valentin Madouas a pris la treizième place finale après avoir manqué la victoire d’étape de peu samedi à Monte Avena.
Samedi était programmée la dernière étape de montagne et la dernière explication entre hommes forts. La victoire est revenue à Bilbao (Astana) mais il s’en est fallu d’un rien, de quelques hectomètres pour que la vaillance de Valentin soit récompensée de la plus belle des façons. Présent dans le groupe de tête après avoir souffert en début d’étape, il a attaqué en solitaire à seize kilomètres de l’arrivée.
« J’ai repris ma place dans le peloton avant de figurer dans l’échappée » V. Madouas
« C’était une sacrée étape, dit-il. Je n’étais pas bien du tout au début, j’ai été lâché dans la première difficulté que j’ai montée à mon rythme pour ne pas me mettre dans le rouge et pour me donner une chance dans les ascensions suivantes. Ensuite, j’ai été mieux en mieux. J’ai repris ma place dans le peloton avant de figurer dans l’échappée. Dans le final, j’ai tout donné, il me manque un petit quelque chose pour pouvoir l’emporter. J’ai peut-être mis un peu trop de forces sur mon attaque et je l’ai payé dans la dernière côte. »
A coup sûr Valentin aurait devancé ses anciens compagnons d’échappée mais la course entre les favoris, relancée par Nibali, a changé la donne. Le quatrième du classement des jeunes n’a pu résiter à leur retour.
« J’ai fait en sorte d’en garder un peu pour cette étape de samedi qui me tenait à cœur.«
« Dans cette étape, poursuit Valentin, j’ai bien géré pour les laisser jouer et contrer au bon moment. J’ai tout donné et je craque dans les derniers mètres. A vrai dire, je finis bien le Giro, je me sens bien. Dans les précédentes étapes de montagne, j’ai surtout fait en sorte de rester avec mes rivaux directs du classement général, pas pour être avec les meilleurs qui me sont encore supérieurs. J’ai fait en sorte d’en garder un peu pour cette étape de samedi qui me tenait à cœur. Je finis sur une belle performance, c’est une satisfaction. »
Une performance lui permettant de dépasser l’Italien Formolo (Bora-Hansgrohe) et l’ancien maillot rose Jan Polanc (UAE-Team Emirates). De boucler au treizième rang son premier Grand Tour. C’était acquis, même avant le contre la montre véronais.
« Cette dernière étape a été très difficile, dit-il. Je n’avais pas de bonnes sensations, l’étape de samedi m’était restée dans les jambes. Je me suis arraché pour basculer au sommet de la côte de Torricelle et descendre sans prendre de risques. J’ai terminé comme je pouvais. Je voulais assurer ma treizième place, c’est bien pour un premier Grand Tour. Ce soir, avec toute mon équipe, on va se retrouver dans un resto réservé par un membre de notre encadrement qui vit à Vérone, on va boire un verre avant de rentrer à la maison demain. »
« Il faut noter aussi que nous avons fini quatorze fois dans les dix premiers ! » M. Gayant
Pour toute l’équipe Groupama-FDJ, le moment était venu de saluer le bilan d’une course de trois semaines très exigeantes. Il est bon.
« Oui, assure Martial Gayant, le bilan est satisfaisant pour l’équipe et les coureurs. Au départ de Bologne, nous avions pour objectif une victoire d’étape. Arnaud Démare l’a obtenue. Il faut noter aussi que nous avons fini quatorze fois dans les dix premiers ! Nous avons été très présents. Et puis il y a la révélation Valentin Madouas. Pour nous, c’est surtout une grande confirmation. »
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