Le menu du jour était pour le moins copieux ce mercredi sur le Tour de Catalogne. En guise de troisième étape, les coureurs avaient ainsi à couvrir près de 220 kilomètres, mais devaient aussi avaler près de 4800 mètres de dénivelé positif en direction de la bien connue station de La Molina, le tout avec un passage à plus de 1900 mètres d’altitude. Une première lutte entre les prétendants au général était naturellement attendue, mais la Groupama-FDJ se voulait offensive dès le départ de Viladecans. « Le groupe était très motivé ce matin, confiait Stéphane Goubert. On avait initialement imaginé se joindre aux échappées de 6/8 coureurs minimum, mais les coureurs eux-mêmes ont souhaité être acteurs sur de plus petits coups. C’est une très bonne chose. Cela signifie que c’est un groupe à réaction, et on était très fiers de ça avec Jussi [Veikkanen]. Ils ont tous été présents et acteurs au départ ». Il aura d’ailleurs fallu attendre près de quarante kilomètres pour voir le bon coup se former, avec Lorenzo Germani, Bruno Armirail, Alex Molenaar et Mats Wenzel.

« L’objectif était de mettre un mec devant et on était dans tous les coups, assurait l’Italien. On a réussi à prendre l’échappée, même si ce n’était malheureusement pas la meilleure configuration ». « Compte tenu du parcours difficile du jour, les équipes intéressées par le général n’avaient pas envie d’une échappée trop importante », justifiait Stéphane. C’est donc un quatuor qui a animé la journée, avec un écart maximum proche des sept minutes. « On a bien roulé et on a quand même eu une bonne avance, reprenait Lorenzo. L’objectif était de basculer devant au sommet du grand col, et on a réussi à le faire. C’était une belle journée à l’avant ». Repris après le Coll de la Creueta, à environ trente kilomètres du but, Lorenzo Germani a dès lors retrouvé ses compères Rémy Rochas, Brieuc Rolland et Clément Braz Afonso dans un peloton réduit. « Lorenzo n’était pas bien hier, et il était donc censé être un peu plus sur la défensive au départ, confiait Stéphane. Au final, il a fait une belle étape et a été solide physiquement. C’est une bonne journée dans la vie du groupe, qui a montré qu’il ne voulait pas subir ».

Au sein du peloton, Rémy Rochas et Brieuc Rolland se sont accrochés jusqu’à huit bornes du terme, avant de finir à un peu plus de deux minutes du vainqueur Juan Ayuso. Jeudi, une autre arrivée au sommet est prévue, mais au terme d’une journée probablement moins harassante.