Paris-Nice aura donc bel et bien mérité son surnom de « Course au Soleil ». Au terme d’une semaine émaillée par des conditions climatiques dantesques, c’est bien sous un ciel dégagé que s’est disputée la toute dernière étape ce dimanche. Cent-vingt kilomètres composaient cette ultime journée de course, comme de coutume en « montagnes russes » autour de Nice. En revanche, près de quarante bornes étaient à couvrir avant d’atteindre la première difficulté, le Col de la Porte, et de nombreuses tentatives d’échappées ont ainsi eu lieu. Rémi Cavagna s’est notamment montré à l’offensive, mais tout ou presque est revenu en ordre pour les premiers reliefs. « On savait qu’Ineos Grenadiers, ayant trois coureurs dans les dix premiers, allait bouger, exposait Benoît Vaugrenard. On ne savait pas comment, mais on savait qu’ils allaient durcir et essayer d’isoler le maillot jaune qui n’avait pas une équipe pour la montagne. On voulait avoir un coup d’avance, mais ça n’a pas été possible aujourd’hui ». Le tempo imprimé par l’équipe britannique a ainsi résumé la course à une bataille entre les favoris.

Trente coureurs à peine ont pu basculer au sommet du Col de la Porte, dont Guillaume Martin-Guyonnet et Kevin Geniets, puis une nouvelle sélection s’est effectuée dans la côte de Peille à quarante bornes du but. Alors que le groupe maillot jaune était réduit à une quinzaine d’unités, le leader de la Groupama-FDJ demeurait présent. « Ça a été une étape rapide de bout en bout, mais les sensations étaient meilleures que les jours précédents, expliquait l’intéressé. Samedi, j’ai vraiment fini l’étape dans un sale état, en hypothermie. C’est bien de finir la semaine avec des sensations plus positives et en étant un peu plus acteur de la course ». Dans la difficulté suivante, le Col d’Èze, le maillot jaune a lancé les hostilités finales et Guillaume Martin-Guyonnet s’est dès lors battu à un troisième échelon de course. Dans le col des Quatre Chemins, précédant la redescente vers Nice, il s’en est fallu de peu pour qu’il accroche le groupe du maillot blanc. « Il ne me manque pas grand-chose pour arriver avec le groupe qui se joue la quatrième place, confiait-il. Ça aurait été mieux, mais ça n’aurait pas non plus changé grand-chose. L’important est la tendance et de finir sur une note positive ».Sur la ligne, le grimpeur tricolore a alors hérité de la douzième place du jour, grappillant un rang au général (13e). « Guillaume s’est bien accroché, il a fait une très belle étape et il finit ce Paris-Nice sur une bonne note, assurait Benoît. L’objectif du top 10 final n’est pas rempli, mais la seule véritable déception de ce Paris-Nice est le chrono par équipes. Pour le reste, je crois qu’on a tiré le meilleur du groupe, donc à partir de là, il n’y a pas de déception ».« J’attendais forcément mieux de ce Paris-Nice, ponctuait Guillaume. Je ne peux pas me satisfaire de ce résultat, mais je crois qu’on a malgré tout fait du bon travail et qu’on a posé des bases collectivement, et pour ma part individuellement, pour de futurs résultats ».