Si Nice accueillait ce samedi le départ du septième acte de « la Course au Soleil », les coureurs ne voyaient pas encore tout à fait le bout de l’épreuve se profiler… En direction de la station d’Auron dans le Parc national du Mercantour, ils n’ont d’ailleurs guère vu l’horizon, puisque la pluie et les nuages les ont de nouveau accompagnés dans la deuxième partie de course. Alors que La Colmiane avait été retirée du parcours, en raison justement des conditions météorologiques menaçantes, l’arrivée au sommet était elle conservée malgré un risque de neige après tout juste 109 kilomètres. Stefan Küng et Johan Jacobs ont pour leur part profité d’un ciel plus clément au départ pour se glisser dans l’échappée du jour, en compagnie d’une douzaine d’autres concurrents. « L’objectif sur les dix premiers kilomètres de plat était de mettre un rouleur devant, soit Stefan, soit Johan, exposait Benoît Vaugrenard. Ça a été très bien fait puisque les deux se sont finalement retrouvés en tête. Ils ont pris trois minutes au maximum, mais c’est une échappée qui pouvait aller loin puisque certains grimpeurs dans le groupe disposaient aussi d’un équipier ». Dans l’interminable vallée menant vers l’ascension finale, l’échappée a ainsi offert une belle résistance au peloton, le tout dans des conditions météorologiques de plus en plus dégradées.

« Elles étaient très mauvaises dans le final en particulier, avec la pluie et le froid comme hier, confirmait Benoît. C’est une nouvelle journée où les organismes ont été beaucoup sollicités ». Au jeu du chat et la souris, l’échappée a donc eu gain de cause ce samedi, puisqu’elle a pu entamer la montée d’Auron (7,3 km à 7%) avec un capital temps de deux minutes. Johan Jacobs et Stefan Küng n’ont pu rivaliser avec les meilleurs grimpeurs du groupe, parmi lesquels Michael Storer, vainqueur au sommet et sous des flocons de neige. Au sein du peloton, Guillaume Martin-Guyonnet s’est accroché jusqu’à trois kilomètres de l’arrivée, avant de céder quelque peu, rejoignant la ligne à environ une minute des principaux favoris. « Guillaume a été un peu en difficulté, confirmait Benoît. Il n’aime pas ce genre d’étape, très courte, avec une ascension sèche. Il préfère quand il y a plusieurs ascensions. On verra ce qu’il se passera demain, mais on ne va pas se contenter d’une quatorzième place au général. Je pense qu’il y a quelque chose à faire. À nous d’être vigilants, attentifs et malins pour essayer de grappiller au général ou de se rapprocher de la victoire d’étape ».