Rémy Rochas dernier survivant

L’édition 2024 du Tour d’Émilie s’est avérée particulièrement sélective ce samedi en raison de conditions climatiques difficiles. Alors que Tadej Pogacar s’est imposé pour la première fois en tant que champion du monde, Rémy Rochas a été l’unique coureur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a rejoindre l’arrivée, en vingt-et-unième position. La campagne italienne se poursuit dès dimanche avec la Coppa Agostoni.

Comme de tradition, et comme elle l’avait été plus tôt cette année lors de la deuxième étape du Tour de France, la montée vers le sanctuaire de San Luca s’annonçait comme le juge de paix du Tour d’Émilie ce samedi, d’autant qu’elle était à arpenter à pas moins de cinq reprises dans les quarante derniers kilomètres. Avant cela, une échappée matinale composée de Dimitri Peyskens, Benjamin Thomas, Roberto Carlos González, Ander, Alessio Martinelli et José Ramón Muñiz a ouvert la route, mais le peloton les a revus avant même la première ascension de San Luca, suite à une accélération à Montechiaro, vingt kilomètres plus tôt. C’est d’ailleurs un peloton déjà très aminci qui est entré dans Bologne pour la dernière heure de course. « Les conditions climatiques ont rendu la course très difficile avec la pluie et le froid, expliquait Thierry Bricaud. Ça s’est fait à la pédale en arrivant sur le circuit final. David n’était quant à lui pas dans une grande journée. Il a été pris dans une cassure avant l’arrivée sur le circuit, et même si le groupe est rentré un peu plus tard, cela ne valait pas la peine d’insister vu le final qui nous attendait ».

« Rémy n’était pas mal pour une reprise », Thierry Bricaud

Le Breton a plus tard mis pied à terre, comme de très nombreux concurrents, tandis que Tadej Pogacar profitait du tout premier passage dans la côte de San Luca pour filer en solitaire. Le Slovène s’est flanqué d’un nouveau numéro alors qu’une groupe d’une vingtaine de coureurs a bataillé pour les accessits dans les trente derniers kilomètres. « Rémy était plutôt bien placé et n’était pas mal pour une reprise, un mois après la Vuelta, reprenait Thierry. Il a simplement manqué d’essence, la dernière demi-heure a été un peu dure pour lui, mais c’est prometteur pour la suite et il va continuer à progresser pour les dernières courses ». Encore en lice pour le podium à l’entame de la dernière boucle, le grimpeur français a finalement hérité de la vingt-et-unième place du jour, à près de trois minutes du vainqueur. Une petite cinquantaine de coureurs seulement est d’ailleurs venue à bout de l’épreuve. Dimanche, la campagne italienne se poursuivra avec la Coppa Agostoni. « On partira avec Romain, qui aura de la fraîcheur, avec le vainqueur du Tour de Lombardie Espoirs, Brieuc, et on retirera David du groupe comme cela était prévu », concluait Thierry.