La deuxième étape du Tour de Luxembourg était à la fois la plus courte – hors contre-la-montre – mais aussi la moins difficile de la semaine sur le papier. Sur le circuit final de onze kilomètres à Schifflange, à boucler trois fois, seule une courte bosse de 900 mètres à 7% était à engloutir. « C’était l’étape qui présentait le moins de dénivelé, et même si c’est toujours dur au Luxembourg, il n’y avait rien de suffisamment méchant pour faire la course et créer de vrais écarts, expliquait Benoît Vaugrenard. On savait que le sprint était quasiment inévitable aujourd’hui ». Le déroulement de la journée a donc été conforme aux attentes. « C’était une étape assez classique, avec deux échappés et un peloton qui roulait derrière, même s’il fallait être vigilant par rapport au vent, qui soufflait relativement fort aujourd’hui », ajoutait le directeur sportif de la Groupama-FDJ. En tête de course, Alexandre Kess (Philippe Wagner/Bazin) et Pepijn Reinderink (Soudal Quick-Step) n’ont aucunement inquiété le paquet, et le premier cité s’est même retrouvé seul à l’avant aux environs de la mi-course après que son compagnon de fuite a décidé de se relever.

Kess a finalement entamé le circuit final en tête, mais a été repris avant le premier passage sur la ligne, puis une poignée d’offensives ont émané du peloton, sans toutefois réellement mettre en péril l’arrivée massive attendue. Reparti à l’attaque, Reinderink a entamé l’ultime bosse du jour avec une dizaine de secondes d’avance, mais le peloton a fondu sur lui en l’espace de quelques hectomètres. Juan Ayuso (UAE Team Emirates) a ensuite tenté se de faire la malle à l’approche du sommet, à quatre bornes du but, sans pouvoir nettement se détacher, tandis que David Gaudu, Kevin Geniets et Laurence Pithie demeuraient très attentifs à l’avant du peloton. Le regroupement s’est opéré dans la descente et le sprint final a bien eu lieu. « Laurence a bien passé la dernière bosse, il était mieux qu’hier, malheureusement il s’est fait un peu enfermer dans le dernier kilomètre, racontait Benoît. C’était qui plus est un sprint en faux-plat descendant, et on savait donc que c’était surtout une histoire de placement. C’est dommage, car je pense qu’il y avait possibilité de faire mieux que huitième ».

Trop en retrait au lancement du sprint, le Néo-Zélandais a dû se contenter d’un accessit derrière le vainqueur Mads Pedersen. Tous ses coéquipiers ont par ailleurs terminé dans le peloton. « On a évité les chutes dans le final, c’est un bon point, et on attend maintenant avec impatience les étapes difficiles, concluait Benoît. Demain, il s’agit vraiment de l’étape la plus dure, avec 3600 mètres de dénivelé. Dans le final, il y aura deux tours d’un circuit avec beaucoup de bosses. Une partie du général va se jouer là ».

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