Le Grand Prix de Fourmies s’est ce dimanche conclu par un emballage quelque peu brouillon, et cela n’a pas souri à Laurence Pithie. Pourtant bien placé dans l’ultime kilomètre, après que son coéquipier Olivier Le Gac a animé la dernière heure de course, le Néo-Zélandais n’a pu trouver l’ouverture pour s’exprimer pleinement. Il s’est alors contenté de la dixième place sur la ligne d’arrivée.
Autour de Fourmies, dans le département du Nord, un circuit casse-pattes mais sans difficulté majeure était au menu des coureurs ce dimanche pour le Grand Prix éponyme. Au bout des 200 kilomètres de course, c’est donc un peloton entier qui était attendu. « C’était une course assez classique, comme d’habitude ici à Fourmies, avec 95% de chances que ça se termine au sprint, confiait Benoît Vaugrenard. Il y a eu une première échappée qui n’a pas pris beaucoup de champs, puis on est arrivé sur le circuit final et, comme on s’en doutait, ça a relancé ». À cinquante bornes du but, Jasper Dejaegher (Flanders-Baloise), Clément Bras Afonso (CIC U Nantes Atlantiques) et Jérémy Leveau (Van Rysel-Roubaix) ont vu leur aventure matinale prendre fin, et plusieurs offensives ont dès lors agité le paquet sur le circuit de onze kilomètres à couvrir six fois. « Ça a roulé vite tout le temps, ajoutait Benoît. À quarante kilomètres, un coup de onze est sorti avec Enzo et Olivier, puis Olivier est ressorti un peu plus tard dans un groupe de cinq. C’était bien d’avoir un coup d’avance, car même s’il y avait des sprinteurs, il n’y avait pas les grosses pointures des dernières années. Le but était de ne pas être à contre-temps. Par ailleurs, on gardait Laurence au chaud pour le sprint ».
« Laurence valait mieux qu’une dixième place », Benoît Vaugrenard
En tête de course, Olivier Le Gac a compté jusqu’à une trentaine de secondes d’avance, et disposait encore d’un petit matelas d’une dizaine de secondes à l’entame de la dernière boucle. Ce n’est qu’à sept bornes du but que l’aventure du Breton s’est achevée. « Olivier retrouve des sensations après avoir pas mal galéré après le Giro, expliquait Benoît. Aujourd’hui, ça allait beaucoup mieux et ça fait forcément plaisir ». Quelques attaques de dernière minute sont survenues lors du retour vers Fourmies, mais l’emballage massif n’a pu être évité. Laurence Pithie s’est lui parfaitement replacé à la flamme rouge, dans les dix premières positions, mais la porte ne s’est ensuite plus ouverte. « C’est toujours un peu confus à Fourmies, il faut le bon feeling, la bonne vague et un peu de chance, disait Benoît. Malheureusement, Laurence s’est fait enfermer par le poisson-pilote de la Tudor qui se relevait. Il s’est retrouvé dans le moule et il est déçu car il n’a pas pu sprinter. C’est dommage car je pense qu’il valait mieux qu’une dixième place. Le vainqueur était au-dessus mais il y avait vraiment la place derrière ».
Aucun commentaire