Et une énième arrivée au sommet pour la route ! Ce vendredi, c’est vers le Puerto de Ancares que le peloton de la Vuelta se dirigeait dans une treizième étape au final abrupt. C’est en effet un col de 7,5 kilomètres à 9% de moyenne qui devait faire la décision après 176 kilomètres, et ce pour les deux échelons de course. Il a ainsi très vite été clair que l’échappée jouerait la victoire d’étape, et le groupe de tête s’est formé plus rapidement que les jours précédents. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’y a cette fois-ci pas pris part. « C’était conforme à notre stratégie, exposait Thierry Bricaud. L’arrivée du jour convenait à Rémy ou David, or Rémy n’est pas bien et David ne peut pas s’échapper. Qui plus est, l’étape de demain nous convient bien. Il faut calculer ses efforts et ne pas faire n’importe quoi ». Pendant que l’échappée s’octroyait une avance de quinze minutes, l’ensemble de l’équipe s’est donc attaché à protéger David Gaudu jusqu’aux quarante derniers kilomètres accidentés. « Ça a été une journée plutôt sereine jusqu’au pied de l’ascension finale, puis on savait que tout le monde voulait être placé, ce qui est logique, reprenait Thierry. Le travail a été très bien fait, notamment par Stefan et Papach ». « Je me suis senti bien toute la journée, et je savais que ça allait être une course de côte entre les favoris du général, confiait David. J’ai été bien placé dans les dernières montées par Sven et Quentin, et on a bien géré l’approche du dernier col également ».

« David a assumé comme un chef », Thierry Bricaud

Tandis que Michael Woods s’envolait en tête de course pour cueillir la victoire d’étape, David Gaudu était calé dans la roue de ses concurrents sur les premières pentes du Puerto de Ancares. « Le pied a été monté extrêmement vite, trop pour pouvoir continuer à ce tempo jusqu’en haut, relatait David. J’ai alors fait ce que je sais faire, à savoir gérer, prendre mon train pour revenir sur les concurrents les uns après les autres ». Distancé en même temps que le maillot rouge Ben O’Connor, le Breton a progressivement refait son retard sur les autres favoris. « Sur une montée comme celle aujourd’hui, ça a payé, et j’ai pu réaccélérer comme je le fais d’habitude à mi-montée, pour revenir sur Carapaz, puis Kuss, Lipowitz et finalement sur le duo Skjelmose-Rodriguez », détaillait David. Si Primoz Roglic s’est fait la malle en tête, le Breton s’est retrouvé au combat avec tous les principaux outsiders, et seuls trois d’entre eux l’ont devancé sur la ligne, d’une poignée de secondes : Landa, Skjelmose et Rodriguez. « David a assumé comme un chef, saluait Thierry. Il manque encore un poil de confiance, mais il se connaît surtout très bien et il su gérer sa montée comme il le fallait. Surtout, il a géré aux côtés des gros, et c’est le plus important. Il continue de se mettre en confiance, de mettre en confiance ses équipiers et il s’inscrit dans la dynamique de son début de Vuelta. C’est une belle journée et une journée qui va compter pour la suite ».Vingt-et-unième de l’étape, David Gaudu a également repris place dans le top-10 du général, en neuvième position, à 4’44 de Ben O’Connor, mais à tout juste une trentaine de secondes de la sixième place. « Ça reste une bonne journée, glissait David. Il y a encore cinq jours pour faire des différences entre les leaders et on verra bien où ça nous mène. On n’oublie pas que l’objectif est aussi de reporter une étape. Peut-être demain grâce à l’échappée ».« Demain, c’est une vraie belle occasion pour Stefan et Papach, ponctuait Thierry. Il leur faudra être dans l’échappée, ce qui ne sera pas simple car tout le monde voudra y être. On va courir autour d’eux au départ pour leur donner une chance d’aller chercher l’étape. Au niveau du général, il ne devrait pas se passer grand-chose. Il faudra juste être concentrés pour ne pas se faire piéger. Le feu d’artifices est prévu pour dimanche parmi les favoris ».

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