Contrairement au peloton aligné sur la Bretagne Classic, les coureurs réunis dimanche matin pour le Grand Prix de Plouay en Classe 2 devaient se cantonner au circuit tracé autour de la commune bretonne. Seize boucles d’environ douze kilomètres leur étaient proposées, pour un kilométrage total effleurant les 190 bornes. « Ça a roulé fort dès le départ pendant quarante-cinq minutes, et il y a eu une grosse bagarre pour prendre l’échappée, expliquait Alex Chouffe. Un premier groupe de dix a pu s’extraire et on n’était pas représentés. Un contre s’est formé derrière, mais on n’avait que Titouan [Fontaine] dans un groupe de trente. Quand le peloton est rentré, un nouveau groupe de dix est reparti et on l’a de nouveau manqué ». Ce coup de retard s’est avéré préjudiciable tout au long de la journée, si bien que le peloton n’a jamais revu les attaquants. Pierre-Henry Basset (CIC U Nantes Atlantique) a empoché la victoire et « La Conti » Groupama-FDJ est restée engluée dans le paquet, qui a terminé près de trois minutes plus tard.


Lewis Bower a pris la deuxième place du sprint du peloton, soit la 18e du jour, et Ronan Augé a terminé deux rangs derrière le Néo-Zélandais. « On n’attendait pas ces placettes, on espérait plutôt un podium et on partait pour la victoire, certifiait Alex. On n’a pas su mettre en place le schéma prévu le matin au briefing. On n’a pas été performants car on a manqué d’opportunisme et de collectif. Les coureurs étaient trop sur la réserve et on n’a pas su prendre la course dans le bon sens. On attendait trop après les autres équipes et on a toujours été à contre-temps, à courir après l’échappée. Sur un circuit difficile comme celui de Plouay, si tu prends la course à l’envers, c’est dur d’inverser la tendance. On a fait des efforts qu’on n’aurait pas dû faire, et quand il fallait être présent pour partir en costaud, on n’avait plus les forces. Ça a été une journée compliquée pour nous au niveau du timing de course. C’est un peu frustrant, mais on en a tiré les conclusions ensemble. Ça nous rappelle qu’il faut qu’on soit proactifs et dans le combat dès le début ».

L’échec a été digéré, place à la suite. « On part sur le Tour de Grande-Bretagne la semaine prochaine, concluait Alex. C’est une épreuve ProSeries, une course de très haut-niveau et les gars vont pouvoir se frotter au gratin ».