Le calendrier WorldTour a repris ses droits ce samedi, à l’occasion de la Clasica San Sebastián. Et un jour après avoir bouclé le Tour de Burgos, non loin de là, Rémy Rochas s’est offert un accessit honorable dans la cité basque. Le grimpeur de poche français n’a certes pu contester la victoire aux favoris, et notamment à Marc Hirschi, vainqueur, mais il s’est arraché jusqu’au bout pour se doter de la vingtième place, son meilleur résultat sur une course d’un jour de cette envergure.
L’unique classique WorldTour espagnole était au programme en ce samedi 10 août. Sur la Clasica San Sebastián, ses 236 kilomètres et 4400 mètres de dénivelé, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ présentait un groupe très similaire à celui présent sur le Tour de Burgos toute la semaine. Ainsi, seul Matt Walls laissait sa place à Lenny Martinez, et la course a été lancée sur les chapeaux de roue puisqu’il a fallu près d’une heure pour voir l’échappée du jour se former. Dix hommes l’ont composée, à savoir Warren Barguil (dsm-firmenich PostNL), Simon Carr (EF Education-EasyPost), Davide De Pretto (Jayco AlUla), Amanuel Ghebreigzabhier (Lidl-Trek), Thibault Guernalec (Arkéa-B&B Hotels), Jesús Herrada (Cofidis), Ådne Holter (Uno-X Mobility), Pierre Latour (TotalEnergies), Sylvain Moniquet (Lotto Dstny) et Ben Zwiehoff (Red Bull-BORA-hansgrohe). Le peloton leur a octroyé jusqu’à quatre minutes trente d’avance, si bien que Simon Carr a pu franchir la fameuse ascension du Jaikzibel en tête. « Un premier écrémage », des mots de Philippe Mauduit, s’est opéré à cet instant dans le paquet, mais c’est dans la montée d’Erlaitz (3,8 km à 10,7%) que les choses se sont enflammées, à plus de quarante bornes du but.
« Il ne lui manquait pas grand-chose pour faire beaucoup mieux », Philippe Mauduit
Julian Alaphilippe a notamment lancé les hostilités, et Rémy Rochas a tenté de se mêler à la bagarre. « Il y a eu un gros coup d’accélérateur, les meilleurs se sont dégagés vers l’avant, puis un groupe d’une quinzaine s’est reconstitué après quelques attaques, racontait Philippe Mauduit. Rémy n’était pas loin de basculer devant. Il est sûrement le dernier à ne pas rentrer ». Dès lors, le grimpeur de la Groupama-FDJ a pris place dans un deuxième groupe de chasse, plus d’une minute derrière les favoris qui en ont décousu dans l’ultime bosse de Pilotegi (2km à 11%), placée à dix bornes de la ligne. Mais Rémy Rochas, lui aussi, s’est voulu entreprenant en contre. « Il a attaqué au pied de la dernière montée, expliquait encore Philippe. Le groupe dans lequel il était s’est égrené et il a fini tout seul devant le reste de ce petit peloton. Il s’est battu pour aller chercher la vingtième place, c’est tout à son honneur. Il ne lui manquait pas grand-chose pour faire beaucoup mieux en termes de résultats, mais il finit plutôt bien sa semaine de préparation en vue de la Vuelta ». Marc Hirschi (UAE Team Emirates) s’est quant à lui imposé devant Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step).
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