Si la huitième étape du Tour de France était répertoriée comme « plate » par les organisateurs, la journée apparaissait tout sauf linéaire ce samedi entre Semur-en-Auxois et Colombey-les-Deux-Eglises. Plus de 2000 mètres de dénivelé était même à franchir sur les 183 kilomètres qui composaient le tracé du jour, et une multitude de petites bosses, particulièrement au départ, pouvaient donner des idées à certains. Quentin Pacher a fait partie de ceux-là, et lorsque Neilson Powless, Stefan Bissegger et Jonas Abrahamsen ont attaqué dès le kilomètre 0, le puncheur occitan s’est rapidement lancé à leur poursuite. Son temps de retard ne lui a toutefois pas permis d’opérer la jonction sur un trio lancé à toute vitesse, et du fait d’un peloton en contrôle derrière lui, le coureur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a jeté l’éponge. Mais après une vingtaine de kilomètres, la course a été relancée dans un enchaînement de côtes, et c’est cette fois-ci Romain Grégoire qui s’est élancé en poursuite. Le Franc-Comtois a toutefois connu le même sort que son coéquipier. S’il s’est rapproché à une minute des hommes de tête, le peloton a finalement réussi à bloquer toutes les offensives et faire rentrer tout le monde dans le rang.

Dès lors, un scénario plus coutumier s’est installé, et seul Abrahamsen s’est retrouvé en tête devant le peloton pendant le reste de la journée. « On voulait bouger, assurait Benoît Vaugrenard. Malheureusement, il y avait à la fois trop d’équipes de sprinteurs et trop d’équipes venues pour le classement général. Il n’y avait donc pas assez d’équipes souhaitant bouger, et on se doutait de cette situation. Par conséquent, on allait droit vers un sprint ». Au terme d’une dernière heure de course très tendue, c’est bien un emballage qui a conclu l’étape. Dans un ultime kilomètre légèrement montant, Biniam Girmay s’est imposé. Clément Russo a lui décroché la quinzième place. « On lui avait dit d’y aller, il avait envie de le faire, mais il a eu une petite panne de jambes dans les 150 derniers mètres », confiait Benoît. Dimanche, une belle étape se profile autour de Troyes avec quatorze secteurs de chemins blancs à franchir pour un total de 32 kilomètres. « L’objectif est d’aller chercher la victoire, assurait enfin Benoît. On a l’équipe pour. Ce sera une grosse journée, tant au niveau de la logistique que du staff, et évidemment pour les coureurs. On devra être offensifs. Il y aura deux courses en une. L’une pour la victoire, l’autre pour le classement général. On va tout mettre en oeuvre pour remporter cette étape ».  

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