La dernière étape 100% italienne du Tour de France était également, ce lundi, la plus longue de cette édition 2024. Plus de 230 kilomètres ont été parcourus par le peloton, à une allure relativement modérée, pour un sprint final inévitable à Turin. Biniam Girmay a remporté l’étape, Richard Carapaz s’est doté du maillot jaune et l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a évité tout ennui avant une quatrième étape montagneuse à travers le Col du Galibier mardi.
Entre Plaisance et Turin, le troisième acte de la Grande Boucle n’était pas complètement plat ce mardi, mais pas loin… Au terme des 230 kilomètres au programme, il apparaissait ainsi inévitable qu’un sprint massif décerne la victoire. Un scénario tellement attendu qu’il n’a incité aucun coureur à se mêler à la bagarre en début de course. C’est donc groupé, et à une allure relativement faible, que le peloton a parcouru toute la première partie de l’étape. « On avait décidé de bien se lancer dans la course lors des deux premiers jours et d’être offensifs, rappelait Benoît Vaugrenard. Aujourd’hui on savait en revanche que c’était pour les sprinteurs. Le but était donc de s’économiser le plus possible, même si cela peut paraître bizarre quand il y a 230 bornes au menu. Mine de rien, ce sont des journées qui comptent et qui participent à l’accumulation de la fatigue, même s’il n’y a eu de la course que dans les vingt-cinq derniers kilomètres. Il fallait s’économiser et éviter les chutes ».
« L’objectif était de ne pas tomber », Benoît Vaugrenard
À soixante bornes du terme, Fabien Grellier s’est finalement lancé dans une escapade solitaire, mais celle-ci s’est logiquement interrompue, à trente bornes du terme, puis la tension s’est progressivement accrue avec la préparation du sprint. « On avait demandé aux coureurs de ne pas prendre de risques, assurait Benoît. On avait noté qu’il y avait beaucoup d’îlots directionnels et de ronds-points dans le final, on savait que ce serait très nerveux donc l’objectif était de ne pas tomber ». Une chute massive est d’ailleurs intervenue à deux bornes du terme, sans toutefois impliquer les coureurs de la Groupama-FDJ qui ont rallié la ligne sans dommage. L’Erythréen Biniam Girmay s’est lui octroyé la victoire. Changement drastique de profil demain, avec près de 4000 mètres de dénivelé en direction de Valloire à travers, notamment, le Col du Galibier à vingt bornes du terme. « Ce sera une étape complètement différente, avec une grosse bagarre pour l’échappée, prédit Benoît. On pense qu’elle peut aller au bout, car l’étape est courte et l’arrivée est en descente. Plusieurs scénarios sont envisageables. On voudra être dans le match, et au vu des derniers jours, je ne suis pas inquiet ».
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