Malgré une entame canon et la victoire de Lewis Bower, le séjour de course dans l’Oise a malheureusement pris une tournure inopportune pour « La Conti ». Alors que le Néo-Zélandais n’a pu défendre ses chances en raison d’un incident lors de la deuxième étape, lui comme trois de ses coéquipiers ont été contraints de quitter la course samedi en raison d’une intoxication alimentaire. Ben Askey a alors hérité de la dix-septième place du général au terme de l’épreuve, dimanche.
C’est paré du maillot blanc de leader que Lewis Bower s’est présenté à Liancourt vendredi, au départ de la deuxième étape de la Ronde de l’Oise. Une étape légèrement vallonnée, y compris dans les tous derniers kilomètres, mais lors de laquelle le Néo-Zélandais et ses coéquipiers avaient bien l’intention d’assumer leurs responsabilités. « L’équipe a pris en charge pour essayer de garder le maillot et on a bien fait le job, assurait Alex Chouffe. On a laissé partir une échappée, sur laquelle on est rentré beaucoup plus rapidement que prévu après des coups de bordures, mais l’équipe a bien tenu jusqu’à l’emballage final pour favoriser un sprint de Lewis. Malheureusement, Lewis a été percuté par un coureur à trois kilomètres de l’arrivée et s’est retrouvé en fond de peloton. Il n’a pas pu défendre ses chances, et Ronan, qui était placé devant, a fait le sprint et terminé cinquième. C’est un peu dommage mais l’équipe avait fait un super boulot. C’était vraiment beau à voir, il y avait un réel engouement collectif autour de Lewis pour gagner une deuxième étape et garder le maillot ». Le Kiwi de 19 ans a tout de même conservé sa tunique en accrochant les dernières places du peloton.
« On a vraiment été décimés », Alex Chouffe
Malheureusement, l’aventure s’est interrompue dès le lendemain. « Au soir de la deuxième étape, il a subi une intoxication alimentaire juste après le repas et a ressenti des maux de ventre toute la nuit, racontait Alex. Il n’a pas dormi et a dû déclarer forfait le lendemain. Maxime [Decomble] a eu les mêmes problèmes et n’est pas parti non plus. Pendant l’étape, Ronan [Augé] et Jens [Verbrugghe] ont également été victimes de vomissements, ils n’avaient pas de force et ont été obligés d’abandonner. Ben [Askey] et Colin [Savioz] se sont retrouvés à deux. On a vraiment été décimés. D’autres équipes ont connu un sort similaire, on ne sait pas trop ce qu’il s’est passé mais ça a été dommageable pour nos ambitions ». Samedi et dimanche, le duo de rescapés de « La Conti » a naturellement eu des difficultés à s’exprimer, Ben Askey se mêlant malgré tout aux emballages pour prendre les dix-huitième et douzième places. « Faire la course à deux, c’est compliqué, ajoutait Alex. Ils ont honoré la course, le maillot, ont essayé de partir dans les échappées, et ont terminé dimanche ».
Le Britannique a hérité de la dix-septième place finale alors que « La Conti » est repartie avec une victoire d’étape dans ses valises, qui auraient pu être davantage garnies. « On a mis en confiance Lewis, c’est très important, concluait Alex. Il a montré sa capacité à pouvoir gagner des sprints massifs et l’équipe a aussi pris confiance en s’impliquant à 100% pour notre deuxième sprinteur. On va rester sur cette note positive. Tout le monde était également content de voir les exploits de Brieuc [Rolland, vainqueur de la Course de la Paix, ndlr]. On est vraiment fiers de ces résultats, et sa bande de copains était super contente pour lui. La dynamique est très bonne, c’est juste dommage qu’on n’ait pas pu finir cette Ronde de l’Oise comme on l’aurait souhaité, mais il faut retenir que ce qu’on a voulu mettre en place au début a fonctionné ».
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