La dynamique se poursuit. Après une belle semaine sur l’Alpes Isère Tour, conclue avec deux victoires d’étape pour Noah Hobbs, « La Conti » a enchaîné dès la première étape de la Ronde de l’Oise jeudi. À La Neuville-en-Hez, Lewis Bower s’est à son tour illustré en dominant le sprint massif après 140 kilomètres de course. Il s’agit de son premier succès de la saison, mais aussi de son premier à ce niveau. « La Conti » cumule désormais cinq victoires en 2024.
La mise en bouche était relativement brève jeudi sur la Ronde de l’Oise. D’autant plus brève que les 140 kilomètres au programme du jour ont été parcourus à toute vitesse par un peloton très nerveux. « C’était une course très rapide, assurait Alex Chouffe. On a eu 50km/h de moyenne dans la première heure, 49 dans la deuxième et ça s’est terminé à 48,5 sur l’ensemble de l’étape ». Aucune véritable échappée n’a donc pu se former tout au long de la journée, à l’exception d’un homme seul qui a compté jusqu’à une minute d’avance, mais dont l’aventure s’est terminée à un kilomètre du but. « Le sprint se présentait après une ligne droite de trois kilomètres, précisait Alex. On avait misé sur Lewis. Ses cinq équipiers devaient le protéger toute la journée pour lui donner la chance de pouvoir s’exprimer sans Noah, qui est sur la Course de la Paix. Ronan et Jens étaient là pour le positionner dans le dernier kilomètre et Ben devait fournir le dernier effort. Ils ont bien manœuvré ». Parfaitement positionné pour l’emballage, le jeune Néo-Zélandais a pris le sillage du train Uno-X et a finalement débordé ses adversaires dans les derniers mètres pour s’offrir la victoire.
« Ça représente beaucoup », Lewis Bower
« Il la mérite amplement, continuait Alex. Je voulais absolument qu’on puisse le mettre dans de bonnes conditions sur un sprint massif car depuis deux ans, on l’a souvent vu en poisson-pilote de Noah. Je souhaitais vraiment qu’il puisse s’exprimer sur une course de ce calibre. Il l’a fait d’une façon remarquable et toute l’équipe était en phase avec la tactique de course. On l’avait écrit, et ça s’est concrétisé. Quand on peut mettre un équipier en lumière, il ne faut pas hésiter car ça peut aussi entraîner un déclic chez lui. On le vit d’autant plus fort que la dynamique du groupe est très bonne ». Vainqueur de Paris-Chalette-Vierzon en fin de saison passée au niveau amateur, Lewis Bower a jeudi décroché sa première victoire dans une épreuve UCI. « Je suis super heureux de cette victoire, commentait-il. Après avoir beaucoup aidé les autres cette année, surtout dans les sprints, ça représente beaucoup d’avoir ma propre opportunité et de la convertir. On peut être fier du travail de l’équipe, on était tous présents lors des trente derniers kilomètres, on a bien travaillé ensemble et ça a payé. Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire ».
Le Kiwi de 19 ans prendra ainsi le départ de la deuxième étape avec le maillot jaune sur les épaules. « On va le défendre mais si on peut propulser un autre coureur pour aller gagner et reprendre le maillot, on le fera, car c’est notre rôle de mettre en place une tactique qui permette à tous nos coureurs de pouvoir s’exprimer, concluait Alex. Vendredi, il y a 190 kilomètres et 1900 mètres de dénivelé. Ce sera casse-pattes et usant. À nous de bien maîtriser nos forces si on veut conserver le maillot ».
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