Les choses « sérieuses » ont commencé ce mercredi sur le Région Pays de la Loire Tour vers Saumur. Sur le circuit final explosif de la deuxième étape, les favoris de l’épreuve se sont découverts et Sam Watson est parvenu à suivre les différents mouvements dans les deux dernières boucles. Le Britannique a en revanche été piégé comme la plupart de ses concurrents par l’attaque d’Ewen Costiou à la flamme rouge. Ce dernier l’a emporté, et Marc Sarreau a finalement pris la septième place au sein d’un petit peloton.
Depuis Châteaubriant, le peloton mettait les voiles à l’est ce mercredi, sur 130 kilomètres, pour aller chercher Saumur. Là-bas, un circuit de sept kilomètres comprenant la côte de la Rue Chèvre (400m à 11%) était à couvrir quatre fois, et une échappée de trois hommes formée de bonne heure a d’ailleurs pu entamer ce final en tête. À quarante kilomètres du but, Kristian Sbaragli, Joes Oosterlinck et Matisse Julien comptaient encore deux minutes d’avance sur un peloton au complet. « Les prévisions annonçaient encore du vent aujourd’hui, indiquait William Green. Dans la première moitié de course, il y avait quelques petites sections avec vent de côté. C’était bien plus exposé dans la deuxième partie du parcours, mais l’équipe a fait un très bon travail pour protéger Sam avant le circuit d’arrivée ». « Il ne s’est pas passé grand-chose jusqu’à l’entame du circuit, racontait Sam. C’était une journée assez simple, mais les gars ont encore fait un super travail. J’étais devant chaque fois que j’avais besoin de l’être grâce à eux ». Les coureurs ont franchi la ligne pour la première fois à trente bornes du but et l’écart a rapidement chuté au gré des deux premières boucles et des passages sur la fameuse bosse du circuit.
« On a commis quelques erreurs tactiques », William Green
Toujours attentif, Sam Watson est entré en jeu à douze bornes du terme. « La course a vraiment démarré à deux tours de l’arrivée, lorsque Cosnefroy a attaqué, et j’étais directement dans sa roue », disait le Britannique. « Sam était bien présent et il s’est dégagé avec un petit groupe de coureurs », ajoutait William. Après le sommet, neuf hommes ont constitué le groupe de tête, qui s’est forgé une avance d’une quinzaine de secondes sur le reste du peloton. Une marge toutefois quasiment résorbée avant le dernier passage sur la côte de la Rue Chèvre, où l’action a repris de plus belle. « C’est allé plein pot dans la dernière montée, disait le jeune Anglais. J’ai été distancé juste avant le sommet, mais j’ai pu rentrer ». À trois kilomètres du but, huit hommes se sont ainsi réunis pour se jouer la victoire, quelques secondes devant le peloton. « Il était dans un groupe avec des sprinteurs très rapides comme Van den Berg et Coquard, alors que certains prétendants au général avaient manqué le coup comme Ben Healy, confiait William. J’ai dit à Sam de continuer à collaborer, pour au moins prendre un avantage sur les coureurs piégés. Malheureusement, on a commis quelques erreurs tactiques dans les derniers kilomètres. On a hésité, Arkéa-B&B en a profité et a attaqué dans le dernier kilomètre avec Ewen Costiou ».
Ce dernier s’est immédiatement détaché, personne n’a suivi son offensive, et la victoire lui est revenue à l’arrivée. « Quelques instants d’hésitation me coûtent la victoire, ou du moins un bon résultat, regrettait Sam. On s’est également fait rattraper juste avant le dernier virage, j’ai été coincé contre les barrières et je n’ai pas pu sprinter ». Un peloton d’une trentaine d’unités a effectué la jonction et Marc Sarreau, après avoir lancé de très loin, a obtenu la septième place du jour. « C’est vraiment prometteur que Marc finisse septième sur un tel circuit aujourd’hui, confiait William. Il était vraiment fort hier et a fait beaucoup de travail pour l’équipe. Septième aujourd’hui, c’est vraiment bien pour lui. Le moral est toujours bon et on a confiance en Sam, on a vu ce dont il était capable dans les montées. Si on réussit à s’ajuster tactiquement, il pourra à coup sûr se battre pour la victoire ». « Si on continue de courir comme ça, on devrait pouvoir accrocher quelque chose de sympa », complétait Sam, désormais huitième du général à seize secondes du nouveau leader Ewen Costiou.
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