Cette deuxième place d’Ignatas Konovalovas dans le Tour du Doubs est presque une victoire. Un mois après avoir repris la compétition, celui que tout le monde appelle ‘’Kono’’ dans l’équipe Groupama-FDJ s’est offert un beau sourire en jouant la victoire dans cette manche de la Coupe de France, revenue au rapide Julien Simon (Cofidis).,
Cette magnifique course est difficile, enchaînant côtes et descentes, et la performance de Kono dit tout de sa belle condition physique, de son sérieux et de l’application mise pour son retour après avoir gommé des ennuis de santé pendant le printemps. Ne disposant pas d’un leader évident au départ de Morteau, Jussi Veikkanen avait insisté lors de son briefing pour que chacun prenne du plaisir et sache saisir les opportunités. C’est exactement ce qu’a fait Kono !
« C’est une belle deuxième place, il l’a obtenue à la pédale. » J.Veikkanen
Peu après le départ, il y eut l’échappée de cinq coureurs, Trarieux (Delko-Marseille 13), Pons (Léopard Pro), Doubey (Wanty-Groupe Gobert), Sergio Rodriguez (Euskadi-Murias) et Page (Suisse). L’équipe ag2r-La Mondiale avait annihilé leur tentative à 63 kilomètres de l’arrivée.
Loin de Pontarlier, à 50 kilomètres précisément, le bon coup du jour s’est dessiné avec Bardet (ag2r-La Mondiale), Guillame Martin (Wanty-Groupe Gobert), Tääramae (Direct Energie), Simon et Kono. Derrière eux, une trentaine de coureurs s’est regroupée, notamment Romain Seigle, Matthieu Ladagnous et Tobias Ludvigsson mais puisque la poursuite est restée anarchique, il ne faisait déjà pas de doute que la victoire était promise à l’un des cinq hommes de tête.
Bardet s’isolant dans la descente de la côte de Larmont semblait bien parti pour lever les bras mais une chute a ruiné ses espoirs. Il a été dépassé par Simon et Tääramae, puis par Kono capable de reprendre le duo à l’amorce du dernier kilomètre !
« Je retiens que mon équipe a été forte et homogène » J.Veikkanen
« C’est une très agréable surprise que de retrouver Kono, dit en souriant Jussi Veikkanen. Il avait beaucoup travaillé dans la Brussels Classic et le Grand Prix de Fourmies et il est récompensé par ce résultat. J’étais déjà très content de le retrouver devant avec Bardet mais ensuite il a joué la gagne ! On sait que Simon a une grosse pointe de vitesse, il n’y a rien à dire mais c’est une belle deuxième place, il l’a obtenue à la pédale. Je retiens que mon équipe a été forte et homogène et si Romain Seigle a eu un petit coup de moins bien à 15 kilomètres de l’arrivée, Matthieu Ladagnous a intégré le Top 10 en prenant la huitième place. »
Par Gilles Le Roc’h
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