On l’a compris, il n’est jamais possible de musarder dans la Vuelta. Après la course perturbée par le vent jeudi, la septième étape a été le théâtre d’une belle bataille projetant en tête 30 coureurs dont Thibaut Pinot et Rudy Molard, qui a accru son avantage sur son poursuivant. La victoire est revenue au Français Gallopin (AG2R-La Mondiale).
« On a passé plutôt une bonne journée même s’il a fait chaud, assure Thierry Bricaud. Pour les coureurs c’était dur mais nous avons eu un bon collectif. Très rapidement, sept coureurs ont pris les devants dont Gougeard (ag2r-La Mondiale), De Tier (LottoNL-Jumbo), Conci (Trek-Segafredo) ou Woods (Education First-Drapac) qui a été le dernier repris, à quinze kilomètres de l’arrivée. De nouveau, on a vu un très bon Antoine Duchesne. Depuis deux jours il défend le maillot rouge tout seul. Il contribue à ce que tous ses équipiers restent autour de Thibaut et Rudy. »
Après un premier passage sur la ligne d’arrivée, la course a gagné en intensité dans la dernière heure, notamment dans l’ascension de l’Alto de Cela, puis dans la descente où l’ancien maillot rouge Kwiatkowski (Team Sky) est tombé et a perdu sa deuxième place au classement général.
« Chaque jour c’est une bataille pour garder ce maillot. » R.Molard
« La chute a contribué à la cassure, poursuit le directeur sportif de Groupama-FDJ, mais il y a surtout eu une belle bagarre qui a fait exploser le peloton. Un poil trop à l’arrière à 25 kilomètres de l’arrivée, Thibaut a été remonté par ses équipiers puis ses jambes ont fait le reste. Il a donc fini dans le premier groupe avec Rudy Molard, qui ne s’est pas retrouvé dans ce groupe de costauds par hasard. »
« Ça a bataillé toute la journée et je suis content de garder le maillot rouge, assure le leader du Tour d’Espagne. Quand j’ai vu Kwiatowski qui est un bon descendeur par terre, je me suis dit qu’il fallait faire attention. Dans le final il y a eu beaucoup d’attaques dans la partie raide, je suis content d’avoir suivi les meilleurs mais il n’y a pas de journée tranquille dans la Vuelta. Hier on m’avait dit que ce serait tranquille, il y a eu du vent. Aujourd’hui il y a eu de la bagarre, chaque jour c’est une bataille pour garder ce maillot. »
La huitième étape, samedi en direction d’Almaden, est l’une des plus longues de l’épreuve. Logiquement, il devrait y avoir un sprint massif.
Par Gilles Le Roc’h
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