Autour de Luxembourg, à l’occasion de la première étape du Tour éponyme, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a vécu une journée délicate ce mercredi. Affaiblis, Thibaut Pinot et David Gaudu ont en effet été contraints à l’abandon en cours de route, réduisant la formation tricolore à quatre unités pour le reste de l’épreuve. Enfin, dans le final punchy, seul Valentin Madouas a pu accrocher les roues d’un premier peloton d’une quarantaine d’unités réglé par Corbin Strong. Une arrivée plus massive est attendue jeudi à Mamer.
C’est un tracé légèrement accidenté qui faisait figure d’entrée en matière ce mercredi pour les coureurs sur le Tour Luxembourg 83ème du nom. Un sprint en peloton réduit et une première sélection devaient avoir lieu dans le quartier du Kirchberg, dans la capitale, mais avant cela, Vito Braet (Team Flanders-Baloise), Lennert Teugels (Bingoal WB), Oliver Knudsen et Mats Wenzel (Leopard TOGT) ont animé la journée au sein d’une échappée formée relativement tôt. Le peloton n’a jamais été inquiété par le quatuor, et a franchi les difficultés de la mi-course avec un retard raisonnable. En revanche, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a connu deux déconvenues coup sur coup avant même le final, puisque Thibaut Pinot et David Gaudu ont tour à tour été contraints à un abandon précoce. « Ils arrivaient tous les deux de Slovaquie et voulaient enchainer les deux épreuves pour s’offrir la meilleure fin de saison possible, exposait Thierry Bricaud. Thibaut avait fait trois heures de vélo mardi, il se sentait plutôt bien, mais ce matin, il nous a tout de suite prévenu que ça n’allait pas. Il se plaignait de troubles digestifs. On savait que la journée n’allait pas être simple mais on espérait que cela pourrait passer. Malheureusement il n’a pas eu d’autres choix que d’abandonner. On sait tous que la fin de carrière de Thibaut est proche. L’objectif va être qu’il se rétablisse, les courses en Italie arrivent très vite ».
« Une mauvaise journée », Thierry Bricaud
Quelques minutes après son aîné, David Gaudu, a malheureusement lui aussi quitté ses coéquipiers, réduits à quatre. « David, de son côté, paie un mois d’août difficile, reprenait Thierry. Il a enchainé un épisode covid, une intoxication alimentaire et une chute à l’entraînement. Il s’est accroché la semaine dernière en Slovaquie pour revenir à la compétition. Sur le vélo, on ne peut pas se cacher. C’est un sport qui ne pardonne pas. C’est une mauvaise journée pour l’équipe ». Sans deux de ses porte-étendards, la Groupama-FDJ a donc abordé le final explosif au soutien du champion de France Valentin Madouas. La première difficulté du final, à dix kilomètres du but, n’a provoqué aucun dégât. En revanche, l’ultime montée (1,6 km à 7%), précédant la ligne d’arrivée d’un petit kilomètre, a été le théâtre de diverses offensives. En deuxième rideau, le leader breton a pu accompagner le mouvement, mais c’est finalement un petit peloton qui s’est reconstitué après la flamme rouge. La victoire s’est donc jouée au sprint et Corbin Strong a raflé la mise. Valentin Madouas a pris la 32e place. « On va se consoler avec la place de Valentin dans le premier groupe et se projeter autour de lui pour les prochaines étapes », concluait Thierry Bricaud.
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