L’Équipe cycliste Groupama-FDJ a largement influé sur le dénouement de la troisième étape du Tour de Slovaquie, ce vendredi. Olivier Le Gac a dans un premier temps soulagé ses coéquipiers en prenant part à l’échappée du jour, puis ces derniers ont mis en route dans la dernière côte du parcours. Grâce au rythme imprimé par ses collègues grimpeurs, Stefan Küng a pu se détacher avec trois coureurs dans les dix derniers kilomètres et jouer la victoire d’étape. Le Suisse n’est en revanche pas parvenu à prendre à défaut ses ultimes rivaux, et a dû se contenter de la troisième place, au sprint. Grâce aux bonifications engrangées et aux écarts réalisés, le rouleur helvète est aussi remonté à la deuxième place du général.
Sur le papier, la troisième étape du Tour de Slovaquie semblait parfaite pour faire évoluer le classement général, même si le leader de l’épreuve Rémi Cavagna l’abordait avec une avance très solide sur ses concurrents directs. « Il y avait une petite bosse à dix kilomètres de l’arrivée qui correspondait bien aux qualités de Stefan, présentait Jérôme Gannat. L’idée était d’y faire le forcing dans la perspective de la victoire d’étape mais pour aussi gagner quelques places au général. Pour être tranquilles, on voulait également accompagner les échappées ». « L’objectif aujourd’hui était de rendre la course assez dure pour que Stefan puisse faire la différence dans la dernière bosse, confirmait Olivier Le Gac. En début de course, on s’est tous un peu mêlés à la bagarre et c’est moi qui me suis retrouvé devant ». En tête, le Breton a été accompagné de quatre hommes, à savoir Andrea Pietrobon (EOLO – Kometa), Matěj Zahálka (Elkov – Kasper), Jiří Petruš (ATT Investments) et Aljaž Jarc (Adria Mobil). « Il y a eu une belle partie de manivelles, mais le peloton a mis en route très tôt, confiait Jérôme. L’échappée a eu deux minutes d’avance au maximum. Soudal-Quick Step voulait jouer sur les deux tableaux, général et étape, et Jumbo-Visma a également participé à la chasse ». « J’ai essayé de gérer au mieux dans l’échappée, ajoutait Olivier. Le peloton ne nous a pas laissé beaucoup de temps, et on n’a donc pas non plus cherché à en gagner énormément, puisque nous n’étions que cinq ».
« Toute l’équipe a bien travaillé », Jérôme Gannat
À la mi-course, l’écart n’était donc que d’une minute et trente secondes puis est passé sous la barre de la minute à trente bornes de la ligne. Les fuyards ont bien tenté de résister dans la dernière heure de course, mais ont finalement été revus juste avant l’ultime côte (1,3 km à 8%), située à onze bornes du but. « On voulait être très bien placés au pied de la bosse car il y avait un virage à 90 degrés au pied, dans un petit village. Puis, on souhaitait faire une grosse sélection pour favoriser Stefan, reprenait Jérôme. La préparation avant la bosse était délicate car tout le monde voulait se placer. Ça s’est malgré tout bien passé et toute l’équipe a bien travaillé. On a fait le pied avec Thibaut et Brieuc, puis Milan Vader a accéléré sur le sommet et ils se sont retrouvés à cinq devant ». « On a manqué un peu de collaboration, quelques coureurs sont rentrés dans la descente, puis j’ai attaqué sur une petite remontée, reprenait Stefan. Je suis sorti avec Bagioli mais il ne voulait pas collaborer, ce qui a permis à Gazzoli et Cavagna de rentrer. À partir de là, je n’avais pas vraiment d’intérêt à rouler donc je leur ai laissé faire la majorité du boulot ». Le Suisse a brièvement retenté sa chance dans le dernier kilomètre, mais le quatuor s’est finalement disputé la victoire au sprint et Andrea Bagioli s’est imposé.
« L’objectif est de garder cette deuxième place », Stefan Küng
« Bagioli et Gazzoli sont plus punchy et Stefan a été battu par plus rapides, indiquait Jérôme. Notre coup de force lui a en revanche permis de jouer la gagne et gagner des places. Il était absolument primordial que la côte soit grimpée très vite pour que ça opère une sélection, car on ne voulait pas une arrivée groupée. C’est ce qu’on a réussi à faire. C’est une journée clairement positive ». « J’ai pu prendre la troisième place et grappiller quelques secondes pour passer deuxième du général, complétait Stefan. L’objectif est de garder cette position, car l’écart est tellement important avec Rémi qu’il est impossible d’aller le chercher à moins qu’il lui arrive quelque chose, ce que je ne souhaite pas ». Ce vendredi soir, Stefan Küng pointe à 2’20 du maillot jaune alors que les deux dernières étapes ne semblent pas permettre une course de mouvements. « L’étape n’est pas très longue demain, il y a une bosse à mi-parcours mais c’est ensuite roulant et il sera compliqué de faire quelque chose, concluait Jérôme. Le début de course est en revanche un peu difficile et on pourrait retrouver à une échappée plus fournie qu’aujourd’hui ».
Aucun commentaire