La Vuelta prenait ce mercredi la direction d’un mythe, et Lorenzo Germani en a profité pour se mettre en évidence. Au terme d’une lutte encore très âpre pour l’échappée, le jeune Italien de 21 ans est parvenu à prendre les devants lors de la dix-septième étape menant à l’Angliru. Le coureur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a notamment accompagné Remco Evenepoel un temps, puis a été repris par le peloton dans l’avant-dernière difficulté du jour. Au sommet de l’Angliru, Primoz Roglic s’est imposé alors qu’une autre grande journée de montagne attend les coureurs jeudi.
C’est encore une étape relativement courte qui se profilait face aux coureurs ce mercredi, mais à l’instar de celle se concluant au sommet du Col du Tourmalet, la dix-septième incluait un « monstre » du cyclisme : l’Alto de l’Angliru et ses pentes infernales. Deux autres difficultés précédaient l’ascension asturienne, mais près de soixante-dix kilomètres étaient tout de même à effectuer au préalable sur un terrain plutôt plat. Comme souvent sur cette Vuelta 78ème du nom, l’échappée a alors eu bien du mal à s’extirper, mais après environ trente kilomètres, cinq coureurs sont parvenus à ouvrir une brèche. Lorenzo Germani était de ceux-là. « Le départ a été très rapide, comme attendu, relatait l’Italien. J’étais tout le temps dans la première partie du peloton, mais je n’ai pas bougé dans un premier temps. Quand je suis sorti, l’échappée s’est faite. J’ai eu un peu de réussite ». En tête, le Transalpin s’est d’abord retrouvé avec Mattia Cattaneo, Larry Warbasse, Chris Hamilton et Romain Combaud. « On était cinq dans un premier temps, puis dans la partie plus vallonnée Remco Evenepoel est rentré », ajoutait-il. L’échappée s’est étoffée un moment, mais l’allure imposée par le coéquipier du Belge a rapidement fait le tri. À soixante-dix bornes du but, Lorenzo Germani était désormais seul dans la roue du duo Soudal-Quick Step. « Forcément, je n’ai pas roulé, car je savais qu’il n’y avait rien à faire face à Remco, disait-il. J’ai pris mon tempo dans le premier col, j’ai basculé pas loin de Soler, je suis rentré dans la descente et j’ai fait la vallée avec lui ».
« J’ai bien profité aujourd’hui », Lorenzo Germani
À un deuxième échelon de course, Lorenzo Germani a donc retrouvé l’Espagnol sorti du peloton, mais a logiquement été contraint de le laisser filer dans l’Alto del Cordal (5,7 km à 8,5%). Quelques minutes plus tard, il a été repris par un peloton qui n’a jamais laissé l’échappée prendre le large. « C’était une belle journée, assurait Lorenzo. Après une Vuelta faite de hauts et de bas, j’ai bien profité aujourd’hui. Être devant avec Remco, c’était vraiment un plaisir, mais c’était dur également. Je suis content et j’espère continuer comme ça ». « L’objectif aujourd’hui était d’aller dans les échappées si un gros groupe se détachait, mais on se doutait que Jumbo-Visma viserait la victoire à l’Angliru, expliquait Benoît Vaugrenard. Lorenzo a fait une très belle étape, mais on voulait surtout garder le maximum de forces pour demain. C’est une étape pour nous, plus propice aux échappées. Nos coureurs sont plutôt en forme et récupèrent très bien. Lenny se sentait beaucoup mieux aujourd’hui et s’est réservé pour demain ». Les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’ont donc pas pris part au final dans l’Alto de l’Angliru, où la Jumbo-Visma a réalisé un nouveau triplé. Primoz Roglic l’a emporté et Sepp Kuss a conservé le maillot rouge. Jeudi, plus de 4500 mètres de dénivelé seront à arpenter vers La Cruz de Linares pour une énième arrivée au sommet.
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