Arthur Vichot, déjà à l’attaque dimanche, est passé tout près de la victoire dans la troisième étape du Tour de Suisse. Prenant sa chance dans le dernier kilomètre, il lui a manqué 100 mètres pour lever les bras et la victoire est revenue à l’Italien Colbrelli (Bahrain-Merida).
Arthur Vichot avait des fourmies dans les jambes…
Cette troisième étape était sur le papier un peu plus dure que celle de la veille conclue par un sprint victorieux de Sagan (Bora-Hansgrohe). La pluie a encore un peu plus compliqué les choses et une nouvelle fois, Arthur n’a pas quitté les avant-postes dans le ‘’money time’’. Avec une idée derrière la tête. Il a attaqué une première fois à deux kilomètres du but, sans parvenir à faire la différence. La suivante, après la flamme rouge, n’a pas été loin de faire mouche.
« J’étais dans la roue des coureurs de l’équipe Bahraïn-Merida, explique-t-il. C’est vrai que ça a roulé vite pendant la dernière heure mais ce n’était pas assez sélectif pour les sprinteurs. Une grande partie d’entre eux était encore là et en cas de sprint, je savais que je jouais la cinquième ou la sixième place au mieux. Hier, j’ai fait top 10 mais je ne veux pas me contenter de ça. J’ai donc tenté le tout pour le tout parce que l’arrivée était en faux-plat montant et que je sentais que tout le monde avait mal aux pattes. J’ai tenté ma chance mais je manque encore un peu de puissance. J’ai peut-être attaqué trop de devant aussi mais je n’ai pas de regrets. »
Arthur a été repris par Colbrelli, Gaviria et Sagan à cent mètres de la ligne et a fini en roue libre. Laissant penser que la victoire World Tour qu’il mérite tant n’est plus très loin.
« Arthur a raison de tenter sa chance, ça va finir par passer, dit Frédéric Guesdon. Quand il a attaqué, j’ai vu Oss (Bora-Hansgrohe) essayer de le suivre et il n’y est pas parvenu. Il nous a bien fait vibrer… »
Arnaud Démare est dans les temps pour le Tour de France
Arthur parle des sprinteurs qui ont passé les côtes du final, ce n’était pas le cas d’Arnaud Démare mais il ne faut surtout pas s’en inquiéter. À ce jour, le plan de jeu du champion de France est respecté.
« Arnaud n’est pas à l’arrivée mais c’est logique, assure son directeur sportif. C’est son deuxième jour de course en plus du contre la montre par équipes. Hier il a essayé de résister, aujourd’hui un peu moins. Il ne va pas faire tous les jours à bloc, il a ciblé des étapes et on va fonctionner comme ça jusqu’à dimanche. Demain, il ira plus loin dans la douleur. Ses équipiers sont tous dans la même optique, Jacopo Guarnieri et Ramon Sinkeldam notamment. Il ne faut pas nous comparer aux autres. Colbrelli et Gaviria sont là pour la gagne mais nous assumons notre choix et notre choix, c’est le Tour de France. On savait qu’on serait en retard au début du Tour de Suisse… »
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