Paul Penhoët de nouveau sur le podium

Un sprint était attendu à Matha, terme de la première étape du Tour Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine, et sprint il y a eu. À la recherche d’un nouveau succès après celui obtenu sur le Tour du Finistère, Paul Penhoët n’est pas passé loin de concrétiser ce mardi. Déposé par Fabian Lienhard puis Bram Welten dans la dernière ligne droite, le jeune Français de 21 ans a lancé en tête et n’a été dépassé que dans les cinquante derniers mètres. Il a finalement hérité de la troisième place derrière Soren Waerenskjold, et tentera de prendre sa revanche dès demain à Bressuire.

La poignée de côtes répertoriées sur la route de Matha, depuis Confolens, ne suffisait pas ce mardi à prédire autre chose qu’un emballage massif pour le premier acte du Tour Poitou-Charentes.  Cinq hommes ont malgré tout joué leur va-tout par l’intermédiaire de l’échappée, mais Scott McGill (Human Powered Health), Diego Pablo Sevilla (Eolo-Kometa), James Fouché (Bolton Equities-Black Spoke), Maël Guégan (CIC U Nantes Atlantique) et Axel Narbonne Zuccarelli (Nice Métropole Côte d’Azur) n’ont disposé que de quatre minutes d’avance au maximum. « C’est exactement le scénario auquel on s’attendait, exposait Thierry Bricaud. On pensait simplement que davantage d’équipes auraient voulu prendre la course en main et assumer en vue d’un sprint, mais il n’y a pas eu grand-monde. De notre côté, on a pris nos responsabilités et c’est Matthieu qui a fait le travail pour nous durant l’essentiel de la journée ». « Lada a fait toute la journée devant, donc un grand merci à lui », confirmait le jeune sprinteur du groupe, Paul Penhoët. « Il sort du Tour du Limousin où il a aussi énormément roulé, et je lui ai dit qu’il pouvait encore faire 4-5 ans », ajoutait Thierry dans un sourire.

« Je n’ai pas forcément de regrets », Paul Penhoët

Avec le concours d’autres formations, la chasse s’est donc organisée sous une chaleur cuisante, et le peloton a progressivement fait son retard. L’écart n’était ainsi plus que d’une minute à quarante kilomètres du terme, mais les derniers rescapés de l’échappée ont tout de même pu passer en tête à l’occasion du premier passage sur la ligne avant d’être avalés à environ dix bornes du but. Le sprint s’est alors préparé, et le train de la Groupama-FDJ s’est replacé aux avant-postes. « On avait Fabian et Bram pour lancer Paul, et le plan a été respecté », disait Thierry. « On a réussi à bien se trouver avec Fabian et Bram, comme on se l’était dit au briefing, poursuivait Paul. Fabian a pris le virage dont on avait parlé très bien placé. C’était du tableau noir. Puis Bram a réussi à bien prendre les commandes à 600 mètres environ, dans la courbe à droite ». C’est donc en tête que la Groupama-FDJ a déboulé dans la dernière ligne droite. « Je voulais lancer un peu plus tôt que d’habitude, et je suis parti un peu avant les 200 mètres, relatait Paul. Avec du recul, c’était un peut-être un peu loin, mais c’est ce que je voulais faire donc je n’ai pas forcément de regrets ». Sorti en pole position, l’ancien de « La Conti » a finalement été rattrapé à 50 mètres par Soren Waerenskjold, et sur la ligne par Giovanni Lonardi, héritant donc de la troisième place du jour.  

« ll nous a manqué un petit quelque chose pour nous rapprocher de la ligne et déposer Paul encore un poil mieux, indiquait Thierry. Ceci dit, on n’a pas de regrets car on n’a pas fait d’erreurs. En termes de timing, les gars ont fait un beau sprint. Ça se joue à moins de 50 mètres ». Auteur de son troisième podium (hors victoire) de la saison, Paul Penhoët espère pour autant grappiller deux rangs mercredi. « L’arrivée est un peu plus difficile donc ça peut me correspondre, affirmait-il. Malgré la chaleur, les jambes répondent bien. Ils restent trois sprints, il y a moyen de faire quelque chose de bien ». « On s’attend à peu près à la même étape demain, à la différence près qu’il y a désormais une équipe qui va prendre la course en main car elle a le leader de la course, concluait Thierry. L’arrivée est beaucoup plus punchy et on ne devrait pas avoir tout à fait les mêmes coureurs au sprint ».