Julien Pinot était présent avec Jussi Veikkanen dans le Tour des Alpes et c’est évidemment avec beaucoup d’acuité qu’il a suivi la performance de l’équipe Groupama-FDJ et de son frère Thibaut.
« C’était chaud jeudi »
Julien, as-tu été surpris de trouver ton frère à ce niveau ? Il ne comptait pas dix jours de course avant le départ du Tour des Alpes ?
Je n’ai pas été surpris. Je savais sa condition physique et sa forme très bonnes. Il m’a étonné dans sa gestion du maillot de leader pendant deux jours. Il a eu beaucoup de sang-froid même si c’était plus chaud pendant la quatrième étape jeudi. C’est vrai, il a un super niveau physique mais j’étais rassuré depuis le Tour de Catalogne qu’il avait abordé sans avoir couru depuis le Tour du Haut-Var et il n’avait cessé de monter en puissance et de s’améliorer jour après jour.
Le stage en Sicile avec plusieurs de ses équipiers qui seront auprès de lui dans le Tour d’Italie a semblé prépondérant ?
Les conditions étaient parfaites. C’était un stage convivial, au milieu de très beaux paysages et il y a eu une forte émulation entre Sébastien Reichenbach, Georg Preidler et Thibaut. Ils ont beaucoup donné et ce travail paie déjà.
« Seul Quintana avait grimpé plus vite »
L’an dernier, vous aviez délaissé un peu le contre la montre avant le Giro qui était très montagneux. C’est le cas cette année ?
Thibaut travaille bien le chrono depuis cet hiver. Il y a moins de kilomètres de contre la montre cette année dans le Tour d’Italie mais on a soigné cet exercice. Sans atteindre ses qualités en montagne qui restent fortes. L’an dernier, dans le Giro, seul Quintana, sur l’ensemble des trois semaines, avait grimpé plus vite que Thibaut.
« Beaucoup de plaisir »
Quel est le plan désormais avant le départ du Tour d’Italie ?
Thibaut va récupérer deux ou trois jours, il va emmagasiner de la fraicheur. Cette semaine a été éprouvante mais il a pris beaucoup de plaisir aussi. L’horaire des étapes était idéal pour la récupération, les hôtels étaient sympas, il a fait beau et les routes étaient belles. On repart dans dix jours en Israël pour le départ du Giro, le travail est fait. Le dernier bloc comprenait le stage et le Tour des Alpes. La priorité est donc de récupérer, d’assimiler et de s’entraîner avant le contre la montre disputé à Jérusalem sur un parcours très vallonné. Je pense que les deux étapes suivantes seront cadenassées mais dans la foulée, celles en Sicile, avec la montée de l’Etna, seront dures.
Par Gilles Le Roc’h.
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