Troisième jour, et troisième sprint sur le Critérium du Dauphiné. Au Coteau, il a cette fois-ci été réellement massif, et c’est le maillot jaune Christophe Laporte qui s’est de nouveau imposé. Si le peloton a vécu une journée tranquille pendant un long moment, malgré une neutralisation inopinée à mi-parcours, il a en revanche été secoué par quelques chutes dans une dernière heure de course tendue. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ est ressortie indemne de ces faits de course alors qu’un premier gros test attend David Gaudu mercredi, à l’occasion d’un long contre-la-montre individuel.
Le terrain du jour, au départ de Monistrol-sur-Loire, aurait pu favoriser de vrais mouvements lors de la troisième étape du Critérium du Dauphiné. Il n’en a rien été. Seuls deux coureurs se sont fait la malle après quelques minutes, et il n’est même plus resté que Mathieu Burgaudeau en tête après vingt kilomètres, Lorenzo Milesi (DSM) ayant pris le parti de se relever. « On s’attendait à ce qu’il y ait peu de coureurs dans l’échappée, mais peut-être pas si peu, souriait Matthieu Ladagnous. L’étape étant placée avant le contre-la-montre et quatre jours difficiles, mais aussi après deux jours qui ont tout de même usé les organismes, tout le monde voulait profiter de cette étape pour récupérer ». Et c’est donc ce qu’a fait le peloton pendant la première moitié de la journée. L’unique échappé s’est lui-même relevé après moins de 80 kilomètres parcourus, et c’est alors une procession qui s’est organisée en direction du Coteau. À la mi-course, le peloton a d’abord été momentanément stoppé en raison d’une manifestation, et bien plus tard, les esprits se sont échauffés. À un peu plus de cinquante kilomètres de l’arrivée, le sprint intermédiaire a été ardemment disputé, puis une grosse chute est intervenue en milieu de paquet. « Lenny a eu un coup de chaud, mais il est tombé sur un paquet qui était déjà à terre, et ça lui a donc permis de s’en sortir sans dommage », détaillait Philippe Mauduit. « Il est rare d’avoir un peloton groupé pendant si longtemps, constatait Matthieu Ladagnous. Il faut quand même rester vigilant car il peut y avoir des relances, des chutes. Quand tu es un peu moins dans la course, ça peut être dangereux ».
« David est à sa place », Matthieu Ladagnous
À la suite de cette chute, le peloton a temporisé, s’est reformé et a pris la direction de la dernière côte du jour, presque indolore pour les coureurs du fait de sa pente moyenne à 3%. En revanche, la tension s’est encore accrue dans ces quinze derniers kilomètres pour rejoindre Le Coteau, notamment dans la descente de la côte de Pinay. Tout s’est finalement déroulé sans heurts jusqu’à l’entrée salvatrice dans les trois derniers kilomètres. Quelques accrochages ont de nouveau eu lieu à l’approche du sprint final, mais sans conséquences pour les coureurs du classement général. Pendant ce temps, Christophe Laporte est allé cueillir un second succès d’étape, conservant ainsi son maillot jaune. « Une journée comme celle-là est toujours stressante pour les coureurs, mais en finalité, on est arrivé au sprint comme prévu, indiquait Philippe Mauduit. L’objectif était d’essayer d’économiser le plus de forces possibles et de ne pas aller à terre. N’ayant pas de sprinteur ici, l’important était de ne pas perdre de temps et de ne pas chuter sur ces trois premiers jours de course. On est dans les temps des meilleurs du général, donc on est dans les clous ». Arrivé au sein du peloton, David Gaudu occupe la 30e place du général ce mardi soir, à vingt-trois secondes du leader. « David n’a pas pris de cassure sur ces trois jours, c’est le principal, concluait Matthieu. Il est à sa place au général pour l’instant. Demain, il y a un contre-la-montre important et on espère qu’il sera dans une grande journée. Mais rien ne sera joué, car il y aura ensuite quatre journées difficiles ». Mercredi, l’exercice chronométré proposera 31,1 kilomètres sur un tracé vallonné.
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