David Gaudu toujours troisième du général

Il y a eu de l’action dans les trente derniers kilomètres du Tour du Pays Basque ce jeudi, mais à l’arrivée, aucun écart notable n’a été enregistré entre les prétendants au classement général dans ce quatrième acte. Un peu court pour accompagner Jonas Vingegaard et Mikel Landa dans la dernière difficulté, David Gaudu a néanmoins terminé sa journée à seulement deux petites secondes du Danois, de nouveau vainqueur. Le grimpeur tricolore demeure troisième du classement général, à désormais trente-et-une secondes du leader scandinave.

Une grande boucle de 175 kilomètres dans les environs de Bilbao, 3000 mètres de dénivelé et une montée décisive. Tel était le programme du jour sur le Tour du Pays Basque, dans une quatrième étape qui suscitait également la convoitise des attaquants. Alors, si le départ a été donné sur les coups de 13 heures, ce n’est qu’une quarantaine de minutes plus tard que l’échappée a enfin été validée. « Elle est partie après vingt-cinq kilomètres, a pris jusqu’à sept minutes d’avance, puis le peloton s’est un peu excité sous l’impulsion d’Ineos Grenadiers et Jayco-AlUla », récapitulait Philippe Mauduit. En tête de course, Harm Vanhoucke (DSM), Alan Jousseaume (TotalEnergies), Natael Tesfazion (Trek-Segafredo), Jonathan Caicedo (EF Education-EasyPost) et Jon Barranetxea (Caja Rural-Seguros RGA) ont bien tenté de mettre à profit leur escapade, mais le paquet ne leur a laissé aucune chance et les a engloutis juste avant le deuxième et dernier sprint intermédiaire de la journée, situé à vingt-sept kilomètres du but. « David s’est fait un peu enfermer et n’a pas pu la disputer », précisait Philippe. En revanche, le Breton était parfaitement placé quelques instants plus tard pour aborder la montée de La Asturiana (7,4 km à 6,5%), véritable tremplin pour l’arrivée située quinze bornes plus loin. « Comme les jours précédents, les gars ont fait le job, complétait Philippe. Romain, qui n’a pas encore récupéré de sa chute d’avant-hier, a fait le travail plus tôt que d’habitude et a bien soulagé ses copains. Puis Lars, Matthieu et Quentin ont pu placer David dans les toutes premières positions au pied de la montée décisive ».

« Il a manqué un petit quelque chose à David », Philippe Mauduit

Dans la première moitié d’ascension, la plus raide, le leader de la Groupama-FDJ est d’abord resté bien vigilant en tête de paquet, mais lorsque Jonas Vingegaard a placé une offensive à cinq kilomètres du sommet, il n’a pu emboîter le pas. « L’équipe a vraiment bien travaillé pour me mettre dans les meilleures dispositions, mais dans la dernière bosse, j’étais à bloc », confiait plus tard l’intéressé. Seul Mikel Landa a rejoint le Danois vainqueur du Tour alors que le grimpeur français s’est retrouvé en chasse à un deuxième échelon. Le groupe de poursuite s’est davantage garni dans la partie plus roulante de la montée, et a finalement basculé à une demi-minute du duo. « Il était présent dans la montée finale, mais il lui a manqué un petit quelque chose sur l’attaque de Vingegaard, commentait Philippe Mauduit. Il a alors géré le reste de la montée et il est arrivé au sprint pour la troisième place ». Dans les ultimes kilomètres de l’étape, plus propice à une poursuite, le groupe de chasse s’est ainsi nettement rapproché du duo de tête. Vingegaard a tout de même pu ravir la victoire devant Landa, mais le reste des favoris a franchi la ligne seulement deux secondes plus tard, avec David Gaudu en septième position. « Il n’y a finalement pas de grands bouleversements au classement général suite à l’étape du jour, disait Philippe. C’est une bonne journée de faite. C’est satisfaisant dans la mesure où David est un peu poussé dans ses retranchements sur cette course de reprise, et c’est ce dont il a besoin pour les prochaines échéances ».

Au classement général, le deuxième du dernier Paris-Nice demeure donc au troisième rang, à désormais trente-et-une secondes du leader Vingegaard. Avant la grande étape reine prévue samedi, un nouveau profil explosif sera à arpenter demain. « Il y a quelques beaux talus sur des routes encore sinueuses, et ce ne sera assurément pas une étape facile », ponctuait Philippe.