Le trèfle a retrouvé son leader. Thibaut Pinot a connu un début de saison compliqué mais avec un moral à la hausse, semblant aussi plus mature, qu’il a débuté cette semaine le Tour du Pays-Basque. Avec des envies de bien faire. Et de bien préparer les deux premiers grands rendez-vous de sa saison, le Tour de Romandie et le Tour de France.
Thibaut, tes soucis physiques sont enfin derrière toi. Quel est ton d’état d’esprit au moment où commence le Tour du Pays-Basque ?
Je me sens bien, j’ai envie de courir. J’espère monter en puissance jusqu’au Tour de Romandie pour ensuite couper et préparer le Tour de France sereinement.
En début de saison tu disais ne pas vouloir batailler au Tour du Pays-Basque pour le classement général mais pour gagner une étape…
J’ai changé d’avis ! Gagner une étape bien sûr même si le niveau est super relevé. Ici, il ne manque que Froome ! Reprenant la compétition en Catalogne, je n’ai pas pu jouer le général et ici, c’est quand même très dur, avec trois étapes compliquées et je me dis qu’il y a peut-être quelque chose à faire. Je pense que je serai mieux qu’en Catalogne, j’ai progressé dans le placement et dans les descentes, alors du coup le Tour du Pays-Basque entre dans mes cordes. Enfin, je le crois…
Comment avais-tu abordé le Tour de Catalogne dont tu as pris la 13e place ?
Avec la peur de l’abandon. Le parcours était beau et cela me donne des regrets mais les premiers jours, j’étais dans les roues et je ne pouvais pas faire mieux que de suivre. Au fil de la semaine, je me suis senti mieux. Je me suis fait plaisir en attaquant dans la dernière étape. J’ai fini à Barcelone avec un bon moral.
Il semble que ton équipe est beaucoup plus apte à te soutenir dans les courses dures cette année ?
Oui c’est vrai mais on pris un an, de la caisse et de l’expérience. Nous avons nos repères aussi. Arnold Jeannesson qui est un super équipier, est mon lieutenant numéro un, toujours présent. Il est primordial pour moi. Alexandre Géniez était fatigué dans le Tour de Catalogne mais il a fait un bon début de saison. Et Kenny attend la chaleur mais il est là.
Comment as-tu géré l’entre-deux courses ?
En m’accordant quatre jours de repos avant deux bonnes journées d’endurance et d’intensité. Mes genoux ne me rappellent plus à l’ordre. Comprenez que la Catalogne, c’était quand même super important pour moi. C’était ‘’ça passe ou ça casse’’. J’ai fini bien fatigué mais c’était une semaine vraiment importante pour me remettre à niveau après mon abandon dans Tirreno-Adriatico et mon forfait au Tour d’Oman. Maintenant, c’est important pour moi d’éviter les ennuis de santé. Et je ne le maîtrise pas.
C’est vrai que tu as souffert d’angines à répétition ?
Je vais profiter de ma coupure pour approfondir. Je vais passer un scanner des sinus. Un ORL m’a dit que je ne fais pas assez d’angines pour m’enlever les amygdales. Quand même, je trouve que suis très sensible de la gorge, je chope vite la crève et je dois absolument trouver la solution.
Tu parlais tout à l’heure de préparer sereinement le Tour ? Tu vas aller reconnaître l’étape des pavés ?
Je l’ai fait à la fin du mois de novembre avec mes équipiers et j’en ai gardé un bon souvenir. Comme me l’a dit Marc Madiot, les pavés que j’ai affrontés ne pourront pas être pires au mois de juillet. De toute façon, ce ne sont pas les pavés qui posent problème mais l’approche des secteurs, le placement. Et c’est vrai pour tout le monde.
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