En parallèle de Paris-Nice s’est ouverte ce lundi la 58ème édition de Tirreno-Adriatico. Comme souvent ces dernières années, c’est un contre-la-montre qui a lancé les hostilités à Lido di Camaiore. Tout aussi rectiligne, le parcours était en revanche un peu plus court qu’en 2022 puisque disputé sur 11,5 kilomètres. Surtout, la journée a été marquée par une météo extrêmement capricieuse qui a largement altéré les conditions de course selon l’heure de départ. Longtemps leader grâce à un temps de 13’25 réalisé sous un torrent de pluie, Bruno Armirail a finalement glissé en 19e position à l’issue du chrono remporté par Filippo Ganna.
Sur les bords de la mer tyrrhénienne, la météo n’était donc pas des plus accueillantes ce lundi à l’occasion du départ de Tirreno-Adriatico. Le traditionnel chrono individuel de Lido di Camaiore, tracé sur 11,5 kilomètres cette année plutôt que sur 13,9 comme la saison passée, s’est tenu en très grande partie sous les nuages, fréquemment sous les averses voire exceptionnellement sous la grêle. Bruno Armirail, champion de France de la discipline, était le premier appelé sur la rampe de lancement pour le compte de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, à 13h08. Pas gâté par les conditions, le rouleur occitan a malgré tout réalisé le meilleur temps à son arrivée sur la ligne en 13 minutes et 25 secondes. Il s’est alors installé dans le fauteuil de leader provisoire, et ce pendant près d’une heure et demie avant l’arrivée de Magnus Sheffield, qui l’a alors devancé de vingt-cinq secondes. Dès lors, les très bons chronos ont commencé à s’enchaîner et Bruno Armirail a progressivement reculé. Il s’est finalement classé dix-neuvième de ce premier acte, à cinquante-sept secondes de l’Italien Filippo Ganna, qui a bénéficié de conditions bien plus favorables.
« Bruno est forcément frustré », Thierry Bricaud
« Je pense avoir fait un bon chrono, commentait Bruno. Malheureusement, nous n’avons pas tous eu les mêmes conditions météorologiques, mais c’est le risque. Mon objectif était bien plus élevé que faire seulement dix-neuvième ». « Le bilan est mitigé, confirmait Thierry Bricaud. On avait fait des choix en prenant en compte la météo qui était aléatoire. On avait pris le risque de faire partir Bruno tôt. Dans sa tranche horaire, c’est lui qui a réalisé le meilleur temps, et de loin. En revanche, les conditions se sont améliorées sur la dernière heure et demie de course, et certains spécialistes lui sont passés devant. Avec la météo qui était la sienne, il réalise évidemment un très bon chrono mais il est forcément frustré ce soir car il aurait pu aller chercher un top-10 sans trop de problèmes avec des conditions similaires aux autres. C’est le jeu, malheureusement. Il est tombé sur des conditions très difficiles ». Thibaut Pinot, dernier coureur de l’équipe à s’élancer, a en revanche été plus en réussite de ce point de vue. « Il a pu faire un chrono très correct, ajoutait Thierry. Il limite plutôt bien la casse et se retrouve dans les temps d’un coureur comme Yates, qu’on sait très offensif. Ce sera aussi à nous d’être offensifs lors des prochaines étapes ».
Trente-cinquième du jour à 1’10 de Filippo Ganna, Thibaut Pinot a bouclé le parcours neuf secondes plus rapidement que Valentin Madouas. Le Franc-Comtois restera néanmoins discret ces deux prochains jours sur des parcours pour sprinteurs, où Jake Stewart tâchera lui de s’exprimer.
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