À Montilla ce vendredi, Quentin Pacher est allé chercher son deuxième top-10 dans le Tour d’Espagne 2022. À l’occasion d’une arrivée en faux-plat, à l’arrachée, le Libournais a fait parler ses qualités de puncheur, et s’est distingué derrière les sprinteurs de l’épreuve pour se flanquer d’une solide sixième place. Place désormais à un week-end coriace, fait de deux arrivées au sommet.
Avant de se diriger vers un week-end très montagneux, le peloton de la Vuelta avait ce vendredi droit à un terrain sans d’énormes difficultés lors de la treizième étape. Bien que casse-pattes, celle-ci intéressait tout de même les sprinteurs qui ont d’ailleurs rapidement fait comprendre leurs intentions. « On a vu tout de suite que toutes les équipes de sprinteurs étaient au contrôle en début d’étape, relatait Philippe Mauduit. Quand c’est comme ça, tu sais qu’il y aura au moins quatre ou cinq équipes pour contrôler le peloton. Dans ces conditions, tu sais aussi que l’échappée a peu de chances d’aller au bout. Tout le monde l’a d’ailleurs compris car il n’y a eu qu’une seule attaque, de trois coureurs. Le peloton a ensuite maintenu l’échappée entre deux et trois minutes toute la journée, et il était acquis qu’on se dirigeait vers un sprint ». « C’était une journée assez limpide, confirmait Quentin Pacher. Étant donné qu’il n’y a pas énormément d’occasions pour elles sur cette Vuelta, les équipes de sprinteurs ont fait ce qu’il fallait ». En tête, Julius van den Berg (EF Education-EasyPost), Ander Okamika (Burgos-BH) et Joan Bou (Euskalte-Euskadi) ont donc ouvert la route pendant près de 140 kilomètres, mais le peloton n’a eu aucune difficulté à les cueillir à dix bornes du terme, avant de s’attaquer au final. Dans un long faux-plat à cinq kilomètres de la ligne, Bruno Armirail a d’abord replacé ses coéquipiers. C’est ensuite Miles Scotson qui a essayé d’emmener Fabian Lienhard peu avant la flamme rouge. Se sont alors présentés les 700 derniers mètres du jour, en faux-plat montant, qui se sont avérés fatals pour certains.
« On peut se réjouir de retrouver Quentin à un niveau de performance intéressant », Philippe Mauduit
« On misait plutôt sur Fabian, mais dans la dernière relance à 350 mètres, il a été pris de crampes, expliquait Philippe. Néanmoins, dans le final, ils s’étaient encouragés mutuellement à faire le sprint avec Quentin, et ils ont bénéficié tous les deux du travail de l’équipe. Bien leur en a pris, car quand Fabian a été sorti du sprint, Quentin était là en embuscade et il a pu faire le sien ». Aux environs de la quinzième position à 300 mètres, l’Occitan a grappillé des places sur les derniers moments pour venir accrocher la sixième place, quelques longueurs derrière le vainqueur et maillot vert Mads Pedersen. « C’était un sprint un peu à l’espagnole, un peu en prise, sur un final assez tortueux, commentait l’intéressé. Ce sont des arrivées qui me conviennent bien, même si c’était plus facile que l’étape à La Guardia. La journée avait moins de dénivelé, était moins intense, et l’arrivée était aussi moins raide. C’était donc plus favorable aux sprinteurs qu’aux puncheurs, mais c’est une place d’honneur qui est toujours bonne à prendre ». « On ne va pas se réjouir d’une sixième place, mais on peut se réjouir de retrouver Quentin à un niveau de performance intéressant après ses problèmes gastro-intestinaux, soulignait Philippe. C’est la première journée où il sort vraiment la tête de l’eau. C’est une bonne nouvelle qu’il arrive à surmonter cet obstacle en plein Grand Tour. Les gars ont aussi montré qu’ils avaient été capables de se remobiliser. Collectivement, c’était plutôt bien aujourd’hui. C’est important avec le week-end qui se profile ».
1 commentaire
Jac34
Le 3 septembre 2022 à 06:51
Vue de l’hélico la remontée de Quentin est impressionnante et dans un des derniers virages il est en troisième position. Très belle fin de course.