Après dix jours d’attente, les spécialistes du sprint ont de nouveau pu s’exprimer ce mercredi sur le Tour d’Espagne. Au terme d’une longue étape andalouse, disputée avec le vent de face, l’Australien Kaden Groves a finalement réglé l’emballage. Fabian Lienhard a tenté de s’y mêler mais a échoué aux portes du top-20 après avoir été gêné dans les derniers hectomètres. Place à une « course de côte » jeudi avec la longue ascension de Peñas Blancas comme juge de paix. 

Des environs de Murcie, le peloton filait plein sud ce mercredi pour rejoindre Cabo de Gata et le Golfe d’Almeria. Quelque 191 kilomètres figuraient au menu du jour, et sans réellesdifficultés sur le parcours, cette onzième étape semblait donc promise aux sprinteurs. Preuve en est, l’échappée n’a aucunement été disputée. Les trois premiers coureurs à avoir tenté leur chance se sont isolés en tête de course : Jetse Bol (Burgos-BH), Vojtech Repa (Kern Pharma) et Joan Bou (Euskaltel-Euskadi). Le peloton a laissé l’écart grimper à quatre minutes avant de se mettre en ordre de marche, mais le tout à une allure très modérée puisque le vent de face a accompagné les coureurs toute la journée. En tête de course, Jetse Bol a été le dernier homme à rendre les armes, à environ vingt-cinq kilomètres du but. L’emballage massif attendu a ensuite pu se dérouler sans encombre et Kaden Groves a pu s’octroyer sa première victoire dans un Grand Tour.

« Il va y avoir de grosses batailles pour les échappées », Philippe Mauduit

« C’était la première véritable étape de transition de cette Vuelta, indiquait Philippe Mauduit. Avec seulement trois échappés, les équipes de sprinteurs n’ont eu aucun mal à contrôler. Il y a simplement eu une petite accélération dans les dix derniers kilomètres pour lancer le sprint. Ce scénario plutôt calme était une bonne chose pour nous. On a euquelques malades ces 2-3 derniers jours, et ça leur a permis de récupérer. On ambitionnait d’aller chercher une place avec Fabian, mais il n’a pas réussi à rester avec Miles et n’a pas pu participer au sprint. Pour le groupe de manière générale, il n’y avait pas d’enjeu si ce n’est celui de continuer à récupérer et à ne pas dépenser d’énergie inutile car la fin de semaine sera difficile ». Jeudi, les coureurs longeront la côte méditerranéenne sur 192 kilomètres avant d’aller chercher l’ascension finale de Peñas Blancas (19km à 6,5%). « Dans les jours qui viennent, il va y avoir de grosses batailles pour les échappées, assure Philippe. On espère qu’on réussira à en choper quelques-unes, mais ça ne sera pas évident car il n’y a pas beaucoup d’étapes avec des montées en début de course. Ça promet des batailles longues et intenses ».