Après s’être vu déclassé de sa troisième position mardi, Paul Penhoët comptait bien faire son retour aux avant-postes lors de la deuxième étape du Tour du Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine. Malheureusement, à Vars ce mercredi, le jeune sprinteur tricolore a été gêné dans les derniers hectomètres et n’a pu disputer la victoire. Une autre opportunité lui sera offerte dès demain matin, alors qu’un chrono décisif sera au programme l’après-midi.
Sur un tracé de nouveau relativement plat, le Tour du Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine devait encore favoriser les sprinteurs lors d’un deuxième acte long de 195,5 kilomètres ce mercredi. Et l’échappée, seulement fournie de deux hommes, n’a évidemment pas mis en péril ce scénario. Fredrik Dversnes (Uno-X Pro Cycling Team) et Andrea Mifsud (Nice Métropole Côte d’Azur) ont donc pu s’octroyer environ quatre minutes d’avance en début d’étape avant que le peloton ne commence gentiment à entamer la poursuite. « Tout était sous contrôle dans un premier temps, ça se passait très bien, indiquait Frédéric Guesdon. L’échappée nous arrangeait et on savait qu’AG2R-Citroën allait rouler pour une arrivée au sprint. Il n’y avait rien d’inquiétant pour notre part ». Puis, à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée, la Groupama-FDJ s’est signalée grâce à Stefan Küng qui est allé grappiller une seconde de bonification lors du second sprint intermédiaire de la journée. « S’il était possible de faire une bonification sans trop prendre de risque, on voulait le faire, ajoutait Frédéric. Le premier sprint était un peu périlleux, donc ça ne valait pas le coup. En revanche, ça s’est fait assez facilement sur le deuxième, donc on en a profité. On ne sait jamais ».
« Un sprint houleux », Frédéric Guesdon
La journée de l’équipe était donc parfaitement lancée, mais cela s’est compliqué dans la dernière heure de course. « Il y a eu une chute en tête de peloton qui a pris quatre de nos coureurs, dont deux assez violemment : Matthieu et Antoine, relatait Frédéric. Antoine a abandonné presque immédiatement. Stefan est tombé aussi. Il est reparti aussitôt mais c’est toujours stressant quand on est dans le final. Anthony a lui crevé quelques kilomètres après, ça a donc été chaud pendant un quart d’heure ». « C’était tranquille jusqu’à l’entrée sur le circuit final, confirmait Paul Penhoët. On s’est bien tous placés, mais malheureusement Stef, Lada et Antoine sont tombés dans les graviers, et Anthony a crevé juste après. On s’est retrouvés un peu loin et isolés, mais on s’est bien remobilisés ensuite ». Cela fût notamment le cas à quinze bornes du but, dans la dernière côte du jour, où Stefan Küng a parfaitement suivi l’offensive de Benjamin Thomas. « On s‘attendait à ce qu’il y ait des attaques et Stefan a été vigilant », assurait Frédéric. Un groupe de sept hommes s’est alors constitué devant le peloton mais n’a pas su faire fructifier son avantage. Le peloton s’est donc reformé en vue du sprint massif. « Stefan a essayé de me placer dans le final, mais on s’est retrouvés enfermés dans la boule à moins d’un kilomètre, reprenait Paul. Quand j’ai voulu faire l’effort pour remonter sur la gauche, on était déjà au virage à 200 mètres et c’est tombé devant moi ». « C’était un sprint houleux, reprenait Frédéric. Paul était bien placé mais la chute a un peu faussé l’arrivée ».
Résultat des courses, l’ancien pensionnaire de la « Conti » n’a pu disputer les premiers rôles et a coupé la ligne en quatorzième place, juste devant son garde du corps suisse (20e). Ce dernier pointe d’ailleurs au neuvième rang du général grâce à la seconde chipée en cours de journée. Jeudi, place aux traditionnelles demi-étapes. « Il y aura 90 kilomètres demain matin, et il faut rester concentré et vigilant car c’est généralement une étape rapide, concluait Frédéric. Puis, on aura un chrono (18,3 km ) demain après-midi où il y a des risques d’orages, mais on aura évidemment de belles ambitions ».