On avait laissé la « Conti » sur un doublé au classement général du Tour du Val d’Aoste. On l’a retrouvée ce dimanche à Pérenchies avec un nouveau doublé ! Au terme d’une course débridée, Laurence Pithie s’est ainsi imposé en solitaire dans la ville nordiste, quelques secondes devant son acolyte Rait Ärm. Le Néo-Zélandais s’est adjugé son deuxième succès de la saison, portant à seize victoires le total de l’écurie bisontine en 2022.
Le Grand Prix de la ville de Pérenchies, ce dimanche, sonnait le grand retour du groupe des rouleurs/sprinteurs de la « Conti » Groupama-FDJ, après plusieurs semaines consacrées aux puncheurs-grimpeurs. Dans le département du Nord, le groupe pour l’occasion menée par Maxime Latourte, l’un des entraîneurs de l’équipe, retrouvait même une odeur de Classiques de par la présence de pavés. Longue de 178 kilomètres, l’épreuve se décomposait en deux circuits. Un premier sans difficultés à couvrir six fois, et un second incluant un secteur pavé de 1,200 mètres à effectuer à sept reprises. « C’est une course qui est généralement décousue et qui arrive rarement au sprint, notamment en raison du secteur pavé, introduisait Maxime. L’idée était donc de projeter un maximum de coureurs et de bonnes cartes à l’avant. On ne voulait pas tout jouer sur un sprint massif malgré la présence de Paul Penhoët et Jensen Plowright. On était prêts au cas où, mais on avait opté pour une approche offensive ». La consigne a été suivie des faits puisque lorsqu’une échappée d’une douzaine d’hommes s’est extirpée en début de course, trois coureurs de la Conti parvenaient à s’y faire une place : Eddy Le Huitouze, Laurence Pithie et Joe Pidcock. « Certains coureurs devaient bouger dans les premiers tours, puis d’autres devaient bouger sur le circuit avec pavés, précisait Maxime. C’est ce qu’ils ont très bien fait. Dans un deuxième temps, Rait Ärm et Enzo Paleni sont revenus sur le groupe de tête ».
« Ils ont su bien lire la course », Maxime Latourte
Dans une seconde partie d’une course très débridée, où plusieurs groupes se sont éparpillés sur le parcours, la Conti s’est donc retrouvée en force à l’avant. « Ça s’est bien goupillé, bien que ça n’ait pas trop débranché de la journée, témoignait encore Maxime. À un certain point, on a donc eu cinq coureurs dans l’échappée. C’était parfait. Ensuite, c’était un peu attaque sur attaque car il n’y avait pas vraiment d’équipe pour contrôler ou rouler ». La course s’est avérée usante, et la sélection s’est opérée petit à petit, mais c’est dans le final que la décision s’est faite. « Laurence a finalement réussi à sortir dans le dernier tour, à sept-huit kilomètres de l’arrivée, racontait Maxime. Morne Van Niekerk est parti en contre mais il a été bien marqué par Rait ». En parfaite posture dans les derniers instants, la « Conti » n’a pas manqué de conclure. Le Néo-Zélandais est allé s’octroyer la victoire en solitaire, alors que l’Estonien s’est fait une joie de contrer son adversaire direct pour offrir le doublé au groupe. « C’est une belle petite récompense pour ce groupe qui n’avait pas couru ensemble depuis un bout de temps, assurait Maxime. Certains n’avaient pas couru du tout ces dernières semaines donc étaient un peu dans l’inconnu au niveau de la forme. C’était notamment le cas de Laurence et Rait ! Au final, ça s’est bien passé, ils se sont bien débrouillés tactiquement et la forme était visiblement bonne. La course a beau avoir été décousue, ils ont toujours su bien la lire et rester en contrôle. C’était une belle journée ! ». Seul point dommageable ce dimanche, Jensen Plowright et Paul Penhoët ont chuté. Toutefois, aucun des deux sprinteurs ne semblent avoir été sévèrement touchés.
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